A son retour d’Afrique du Sud, ce dimanche 29 novembre, Agathon Rwasa, 1er vice-président de l’Assemblée nationale, dit n’avoir aucune intention de fuir le pays.
« Mon retour sur Bujumbura est une preuve que je n’avais aucune intention de fuir. Personne ne m’a forcé à rentrer », a déclaré Agathon Rwasa, à son retour d’Afrique du Sud, dimanche 29 novembre. Il a qualifie ceux qui ont propagé de pareilles rumeurs d’attardés ou d’ignorants en politique. « La politique n’est pas faite pour écraser l’autre, pour discriminer l’autre, c’est pour organiser la société en vue de sa promotion. »M.Rwasa trouve qu’on devrait au contraire militer pour que même ceux qui ont fui le pays puissent rentrer en toute quiétude.
Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale dit que c’est son droit et son devoir de s’exprimer sur ce qui se passe dans le pays. Ainsi, explique-t-il, l’opposition n’est pas faite pour berner ou pour bercer le pouvoir, elle est faite pour dénoncer les imperfections institutionnelles. Et chaque fois qu’il y a dénonciation, poursuit-il, c’est au pouvoir de prendre des mesures nécessaires pour effectivement corriger les erreurs. « Au cas contraire, si on devait tous applaudir chaque fois, si on devrait tolérer que des Burundais se retrouvent sans vies, jonchant dans les rues ici et là et qu’on se taise, ça serait être complice d’un mal qui risque de miner notre société. »
L’apatridie au centre du débat
M. Rwasa rentrait d’une conférence internationale sur l’apatridie organisée en Afrique du Sud par l’Union Interparlementaire, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Réfugiés (HCR) et le parlement sud-africain. L’apatridie doit être perçue comme un crime qu’il faut absolument condamner et éradiquer. Car, justifie M.Rwasa, le droit à la nationalité fait partie des droits les plus fondamentaux.
Le Burundi est également concerné. C’est le cas des Omanais installés dans le pays depuis des siècles mais qui jusqu’aujourd’hui, ils n’ont pas le droit d’être Burundais. D’après lui, face à cette situation, on devrait adopter le principe de droit nationalité pour tous les Etats. Et Burundi devrait être le porte-flambeau en se démarquant de cette attitude discriminatoire.
Estimés à plus ou moins dix millions dans le monde, le monde s’est alors engagé que d’ici 2024 il n’y ait plus d’apatrides.