Le président du parti Frodebu assure que la lutte du héros de la démocratie n’a pas été vaine. «La plupart de gens s’accordent sur le fait que la démocratie pour laquelle il a été assassiné, a été instaurée au Burundi», a déclaré Pierre-Claver Nahimana, ce mardi 22 octobre, à l’occasion du 25ème anniversaire de l’assassinat du président Ndadaye. Pour rappel, ce premier président démocratiquement élu a été assassiné, avec ses plus proches collaborateurs dont le président de l’Assemblée nationale, le 21 octobre 1993.
Ce successeur, à la tête du parti, de Fréderic Bamvuginyumvira, aujourd’hui en exil, assure que le pluralisme politique est une réalité. Il soutient également que les Burundais jouissent «pleinement» de leur droit d’élir leurs autorités : «Cela n’était pas possible avant son assassinat».
M. Nahimana relève un hic tout de même : «Certes, tout n’est pas rose». Cependant, il tient à rassurer que le retour en arrière est impossible : «Personne ne peut refuser aux Burundais la démocratie, la tenue des élections, les droits de l’Homme, le droit de regard sur la gestion de l’Etat».
Le président du parti Sahwanya Frodebu demande que les commanditaires de l’assassinat du président Ndadaye soient idéntifiés et jugés. D’après lui, jusqu’ici, ceux qui ont été traduits en justice et condamnés ne sont que des exécutants.
Signalons que le président Nkurunziza, en compagnie de la première dame, a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe de son prédécesseur de loin, après une messe de requiem à la Cathédrale Régina Mundi.