En date du 23 mars, certains jeunes de la centrale des jeunes démocrates(CJD) ont écrit au comité exécutif du Frodebu. Ils s’insurgeaient contre le non renouvellement de leurs organes depuis 2012. La direction estime qu’il n’y a pas le feu.
« La correspondance de ces jeunes n’est pas synonyme de division », a indiqué Phénias Nigaba, porte-parole du Frodebu. Il réfute ainsi l’émergence d’une probable fronde au sein de sa formation. Pour lui, écrire aux instances dirigeantes est une forme d’expression légitime. Il a tenu à rappeler que les problèmes de cette centrale devraient, en principe, être réglés en son sein. « Mais comme, certains membres ont jugé bon de solliciter le comité exécutif, nous allons les aider à trouver la solution par le dialogue.» Et d’insister sur le fait que la solution viendra des jeunes concernés « ils doivent apprendre à compter sur eux sans se rabattre toujours au comité exécutif.» Mais pour l’instant, le porte-parole soutient que la direction du parti va les accompagner.
Bosco Bangiricenge, un des signataires, explique lui aussi qu’il n’y a pas de torchon qui brûle. «Le but de la lettre était d’interpeller nos aînés du parti à s’impliquer davantage dans la crise de leadership de la CJD». Il assure que les instigateurs de la missive n’avaient pas l’intention de renverser les institutions.
Toujours unis
Pour lui, cela va à l’encontre des valeurs pour lesquelles ils militent. « Ceux qui nous prêtent ces intentions ne savent pas combien le parti a souffert à cause de telles pratiques »a-t-il martelé. Bangiricenge et ses amis ont décidé de sortir la lettre la veille d’une réunion des instances dirigeantes du parti. Ce n’était pas un fait du hasard. Ils voulaient à tout prix se faire entendre.
Comme ils l’ont souligné, le fonctionnement de la centrale des jeunes patriotes était moribond. D’où leurs vives préoccupations à redynamiser leurs organes.
Mais comment en sont-ils arrivés là ? M. Bangiricenge attribue ce dysfonctionnement aux textes qui étaient tombés en« désuétude », mais ne va pas loin dans son argumentaire. Quant à Phénias Nigaba, il préfère relativiser : « ça arrive souvent dans toute organisation et le remède réside toujours dans le dialogue ».Il affirme avec panache que les militants du Frodebu ont acquis la maturité et l’expérience pour ne pas encore tomber dans les divisions.