L’ancien premier vice-président a comparu ce lundi 21 avril, un mois après la décision de sa mise en liberté provisoire. Décontracté, M. Bamvuginyumvira s’est présenté, devant les juges, flanqué de deux de ses avocats : « Je voudrais bien présenter mes moyens de défense, mais l’équipe de mes assistants n’est pas au complet », a-t-il déclaré au siège.
Prenant la parole, Me Fabien Segatwa a soulevé quelques exceptions de procédure de forme. Il a d’abord demandé que la cour accorde un délai pour la rédaction concertée des moyens de défense. Il a souhaité que les noms des personnes soi-disant arrêtées en même temps que Bamvuginyumvira à l’hôtel « Afterbeach » de Kajaga soient dévoilés. « Que même l’ex-ministre Kiganahe, propriétaire de cet hôtel, soit présent au procès comme témoin à décharge », a insisté Me Segatwa. Enfin, il a demandé qu’il soit restitué à M. Bamvuginyumvira sa carte nationale d’identité ainsi que son téléphone portable car ils ne figurent pas sur la liste des objets saisis.
Le ministère public, quant à lui, se dit prêt à prouver la culpabilité de M. Bamvuginyumvira quand l’affaire sera entendue sur le fond.
Mme Joselyne Murekatete, vice-présidente de la ligue des femmes affiliée au parti Frodebu, se dit satisfaite de la conduite de l’audience. Elle déplore, néanmoins, le fait que ce procès qu’elle qualifie de politique perdure. Elle souhaite que le vice-président de son parti recouvre définitivement sa liberté.
Signalons que le procès a été remis au 19 mai.
Il faudra très bien faire attention Monsieur le Vice-président et vos avocats. Il se pourrait que le pouvoir CNDD-FDD veut tout faire pour vous empêcher de vous faire élire en 2015. Cela se dit un peu partout et il faut prendre toutes les stratégies pour y faire face. Je conseillerais à la justice de ne pas suivre les injonctions des DD et lire le droit car l’affaire est politique et ils risquent de se piéger. Banvuginyumvira n’est pas n’importe qui, le dossier est suivi par beaucoup de gens burundais et étrangers.
Uraba Mandela mu Burundi Bamvuginyumvira. Imana ikuje imbere iciza gitsinde ikibi.
Infractions consommées sur mobiles politiques d’écarter un adversaire.