Monsieur, J’ai lu votre article ce matin avec grand plaisir parce que justement je m’attendais à des réactions diverses par rapport à la pièce {Monsieur le Président} et je dois dire honnêtement que je suis bien servi par votre diatribe.
Apparemment vous êtes friand de citations, j’en ai une pour vous qui vous illustrera parfaitement : « L’action du théâtre comme celle de la peste est bienfaisante car poussant les hommes à se voir tels qu’ils sont, elle fait tomber les masques, elle découvre le mensonge, la veulerie, la bassesse, la tartufferie. » (Antonin Artaud).
Avec tout le respect que je vous dois Monsieur Fabien, votre jugement est bien sectaire. Vous basé votre réflexion sur un article sans avoir vu la pièce dans son entièreté. Vous vous permettez de critiquer le journaliste Roland Rugero qui a vu la pièce, écrit un article dessus, qui était sur place alors que vous êtes à des millions de km de là. N’est ce pas aberrant entre nous ? Nous comptons la rejouer prochainement. Peut-être daignerez-vous nous accorder votre présence afin d’avoir un regard objectif sur le thème traité et que l’on puisse s’entretenir dessus sans hypocrisie.
Pour un homme qui est dans la communication, je m’attendais à mieux. Pardonnez ma franchise mais cela me sidère quand un personnage de votre calibre s’emporte dans des élucubrations sans fondement. Je vous cite : « Le co-auteur de la pièce, qui est en même temps metteur en scène, et acteur, a du mal à dissimuler sa proximité politique et idéologique avec le personnage central de la pièce, « M. Le président », un certain Pierre Yuboba. » Avant d’apprendre à écrire, apprenez donc à lire cher monsieur. Si vous avez bien lu l’article, sur la légende photo, il est marqué que nous projetons de jouer une pièce autobiographique d’Antoine Kaburahe sur les événements de 1972. J’ai hâte d’entendre vos futures critiques. Que direz-vous cette fois-ci ? Que je suis en mission commandée également ? Pathétique !
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> « Monsieur le président » : critique de la critique de Roland Rugero, par Fabien Cishahayo->
Nous avons récemment pris la décision de revisiter l’histoire du Burundi. En tant que burundais, en tant qu’artiste, il est vital pour nous de connaitre notre histoire n’en déplaise à votre esprit brumeux. Quand vous osez dire que « la situation que vit actuellement le Burundi, malgré ses évidentes limites, est de loin meilleure que les dictatures du passé. » Cela se voit que vous ne vivez pas au pays mais VENEZ donc voir par vous-même au lieu de vous contenter des dires des autres. C’est facile et en même temps lâche de tenir des propos du fin fond de votre Canada sur la façon dont se déroulent les choses et comment elles doivent être appliquées. En attendant, moi j’y suis ! Chez moi ! Dans mon pays ! Et si jamais l’envie vous reprend de donner des leçons de morale à deux sous, soyez donc un homme et non pas une brebis galeuse, revenez donc chez vous construire (ou détruire qui sait) ce pays que vous dites tant aimez au lieu de vous perdre dans des palabres sans intérêt.
Je vous laisse quelques citations en guise d’au revoir, en espérant que vous saurez les lire, les comprendre surtout… vous qui en êtes fan. En espérant qu’elles sauront vous éclairer et vous guider à l’avenir. Méditons…
« On fait de la critique quand on ne peut pas faire de l’art, de même qu’on se met mouchard quand on ne peut pas être soldat » Flaubert
« Nous ne voyons jamais les choses telles qu’elles sont, nous les voyons telles que nous sommes » Anais Nin
« Les esprits médiocres condamnent d’ordinaire tout ce qui dépasse leur portée » La Rochefoucauld. (Que vous appréciez si je ne m’abuse)
« Le critique qui n’a rien produit est un lâche » Théophile Gautier
« Il ne faut pas demander à l’artiste plus qu’il ne peut donner ni au critique plus qu’il ne peut voir » Georges Braque=Kundera
« La critique est la puissance des impuissants » Lamartine
« Quand une personne vous attaque sans vous connaître assez, ce n’est pas vous qu’elle attaque mais le fantôme de son imagination »} Mark Twain
Et ma préférée :{ Les chiens aboient, la caravane passe…
Bien à vous.