Vendredi 22 novembre 2024

Politique

François Mitterrand, toujours « présent »

08/01/2016 3

Ce 8 janvier, la France commémore le vingtième anniversaire de la mort du premier président socialiste de la cinquième République. Les festivités ont eu lieu à Jarnac, sa ville natale où il a été inhumé.

François Mitterrand : Le multipartisme et l’ouverture démocratique au Burundi, c’est lui.
François Mitterrand : Le multipartisme et l’ouverture démocratique au Burundi, c’est lui.

8 janvier 1996- 8 janvier 2016. 20 ans jour pour jour, le premier président de la gauche s’éteignait. Pour certains Français rencontrés, c’est comme si c’était hier. « Les grands hommes ne meurent jamais », signale S. D., parisien, 72 ans. Sa mort, se rappelle-t-il, a été annoncée dans la nuit par Jacques Chirac, son successeur : « Je l’ai mal vécue même si j’étais au courant qu’il ne survivrait pas à son cancer de la prostate.»

Du président Mitterrand, il garde l’abolition de la peine de mort. Même son de cloche chez quelques jeunes étudiants en Master 2 à l’Université Paris 1, Panthéon Sorbonne : «A sa gouvernance, nous étions encore petits. Mais compte tenus des 14 ans qu’il est passé au pouvoir, nous ne doutons pas que c’était un président charismatique.»

Le « grand patron », le surnomme E.S., étudiante en Master 2 Recherche. Pour elle, François Mitterrand incarne tout un mythe socialiste avec sa politique d’austérité les années 80. Pourtant, elle regrette que la France socialiste pour laquelle le président Mitterrand s’est battu ne le soit plus.

Pour quelques africains, François Mitterrand constitue également une figure d’homme politique pas comme les autres. T.H., Centrafricain, V.Y, Congolais et M.N., Burundais, reconnaissent qu’il a soufflé le vent du changement vers la démocratie : « A défaut d’une démocratie digne de ce nom en Afrique, il s’est quand même imposé pour le pluralisme politique et a mis fin aux régimes issus des coups d’Etat.» Le chemin, critiquent-ils, pour asseoir une vraie démocratie est encore long mais les bases sont jetées.

Au Burundi, la Conférence de La Baule de juin 1990 aura été déterminante sur la vie politique du pays : l’Uprona cesse d’être le parti unique, d’autres formations politiques sont agréées dont le parti Sahwanya Frodebu qui a porté le candidat Melchior Ndadaye à la victoire de la présidentielle en 1993.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. John

    Elise, tu oublies de mentionner que le fameux Mitterand fut le cynique co architecte et soutient d,un des horribles genocides de la fin du 20eme siecle, le genocide des Tutsi du Rwanda.

    • Mariya Budangwa

      @ John

      Toi aussi tu dois pas oublier que les premiers responsables sont ceux qui ont sacrifiés leurs congénères pour arriver au pouvoir, comme on est entrain de le faire au Burundi.
      Quand est-ce-que vous allez arrêter vos mensonges?

      • John

        Chere Mariya, si tu penses et/ou crois que plus d,un million de personnes y compris des bebes sacrifiees au nom de la geopolitique est un mensonge, c,est que ou bien tu n,a rien compris de tout ce qui est souffrance humaine( peut etre en attendant que la soufrance t,atteigne un jour) ou alors tu es une cynique. Dans ce cas, inutile de continuer le debat.

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