Comme, il y a une année, à Rio, Francine Niyonsaba a accroché la 2ème place sur 800m, ce dimanche, 13 août. « Non sans regrets, avec un sentiment d’avoir tout donné », a glissé Adrien Sabukiza, coach burundais présent à Londres.
Elle est la première à ouvrir les débats. Durant les deux tours de piste, la vice -championne olympique imprime un rythme qui laisse de marbre certaines de ses concurrentes. En tête du groupe à 200 m de la ligne d’arrivée, l’heure de gloire lui semble enfin promise. Mais, c’est sans compter sur l’abnégation et l’expérience de sa rivale Semenya.
A la sortie de la dernière ligne droite, la Sud-africaine place une folle accélération, terminant la course en boule de feu (1’55’’16’’’). En plus de Francine (1’55’’92’’’), le podium sera complété l’Américaine Ajee Wilson (1’56’’65’’’).
Avec cette récompense, Mlle Niyonsaba devient la 3ème athlète burundaise médaillée aux Championnats du Monde. Elle rejoint Arthémon HATUNGIMANA (argent sur 800m) et Vénuste NIYONGABO ( bronze sur 1500 m) tous médaillés aux mondiaux de Göteborg(Suède) en 1995.
Toutes mes Félicitations à Mlle Francine. J’ai eu l’occasion de la côtoyer et entendre son témoignage durant son parcours professionnel dans ce domaine d’athlétisme. A tous les échelons: du niveau communal, passant par le provincial, le national, le régional jusqu’à l’international, Un échec précédait toujours sa victoire! Se décourager n’existe pas pour elle. Si nous, burundais, avions une telle persévérance, le Burundi ne serait tel qu’il est aujourd’hui.
Je suis fier de toi ma soeur, courage! Ushishikare ugere kure!
Sauf que SEMENYA est un garçon. Francine a tout donné.
@mal : c’est plus subtil que ça. Semenya dispose d’une particularité biologique rare : elle produit plus de testostérone – « l’hormone masculine » – que la normale. On appelle également cela l’hyperandrogénie. Même si l’avantage sur la concurrence est réel, je pense qu’il ne faut pas juger les athlètes concernées sur cette anomalie génétique. Derrière une performance d’un tel niveau, il y a aussi un gros travail de préparation, et sur le terrain une vraie intelligence tactique, qui explique la différence entre Semenya et Wambui, seulement 4ème de la finale mais disposant de la même particularité.
Au demeurant, si vous remettez en cause le cas Semenya, vous remettez également en cause celui de Francine, puisqu’elle est également atteinte de la même particularité génétique. So what ?