Le Tribunal de Grande Instance de Cibitoke a condamné à perpétuité Zéphirin Irakoze pour l’empoisonnement de son enfant. Les défenseurs des droits de l’enfant saluent le travail rapide de la justice.
Les juges du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Cibitoke ont prononcé le 25 mai une peine à perpétuité à l’endroit de Zéphirin Irakoze. Un seul chef d’accusation pesait sur lui : empoisonnement avec préméditation de son enfant de 15 mois. A la barre, l’accusé a plaidé non coupable. « Je ne connais pas les circonstances à l’origine de la mort de ce nourrisson », a-t-il indiqué en faisant face aux charges du ministère public. L’inculpé se justifiait sans succès en disant qu’il ne pouvait pas tuer son propre enfant.
Autopsie révélatrice
Cet argument a toutefois été balayé d’un revers de la main par le ministère public. Le magistrat instructeur a ainsi demandé aux juges de se référer à l’expertise médicale fournie par le médecin. « Tous les indices prouvent à suffisance que l’enfant est mort par empoisonnement », a-t-il dit en citant le contenu du rapport médical.
Abondant dans le même sens, trois témoins à la barre ont chargé Zéphirin Irakoze. « Nous l’avons surpris en train d’administrer du poison à ce nourrisson, il a ensuite pris la fuite », a expliqué un des témoins, très remonté.
D’après lui, l’entourage a immédiatement acheminé l’enfant au centre de santé après lui avoir donné du lait mais ce nourrisson a rendu l’âme dans les mains de l’infirmier.
Un acte préparé
Selon une source, cet homme âgé de 20 ans, originaire de la colline Mparambo II, commune Rugombo de la province de Cibitoke, aurait agi en complicité avec sa deuxième épouse. A maintes reprises, ils auraient manifesté la volonté de tuer ce nourrisson. « Ce dernier est né de l’union avec une jeune femme de 18 ans », précise-t-elle. Et d’enchaîner que la maman du nourrisson était devenue gênante en exigeant la pension alimentaire. « Nous pensons que cet homme a voulu se débarrasser de cet enfant dont la mère demandait 6 mille Fbu par mois », a-t-elle insisté.
Les défenseurs des droits de l’enfant et les habitants du centre Cibitoke saluent la rapidité avec laquelle la sentence a été rendue. Ils demandent à la justice de faire de même pour d’autres dossiers pendants devant les instances judiciaires.