Chaque élève paie 2000 Fbu par an pour l’achat des livres et du matériel pour les laboratoires, depuis 1999. Les lycées publics se plaignent que rien ne leur a été livré et si livraison il y a, elle est obsolète. Les parents et les élèves se plaignent, les enseignants se disent trop gênés par ce manque de matériel didactique. Le Conapes dénonce une mauvaise gestion des fonds de la part du gouvernement. Dans ce reportage de décembre dernier, Iwacu avait fait le tour du pays. A quelques deux semaines de la rentrée scolaire, la situation interpelle.
Ngozi : « Les labos ? Jamais entendu parler ! »
Pas de laboratoires. Peu de livres. La situation dans différentes écoles secondaires de la ville de Ngozi inquiète. Au-delà des apparences, d’autres réalités qui font beaucoup plus peur. Reportage.
Lycée Islamique. Bâtiment flambant neuf, étage à un seul niveau. Parmi ses sections : Électricité industrielle. Pourtant l’école n’a pas de laboratoire. Juste quelques matériels et ceux-ci en ordre dispersé : des tubes à essaies endommagés par-ci, quelques ampoules à décanter hors d’usage par-là, un peu de produits chimiques périmés dans une armoire, quelque part dans un coin à gauche. Un faux-pas, une simple mégarde ou une température de trop, une explosion peut tout réduire en cendres. Mais personne ne semble être conscient du danger. Les profs corrigent leurs copies, préparent leurs leçons à côté de ces « bombes à retardement ».
Lycée New Life. En plein cœur de la ville. La « Référence » et l’ « Excellence » sont ses devises. Toutefois, parler du « laboratoire » c’est du véritable chinois. Vieille de six ans, l’école n’a ni salle de laboratoire ni un moindre matériel.
Eric, élève en 9e année au collège Pearson de Rubuye. Son rendez-vous avec la chimie et la physique ne s’arrête que sur le tableau noir en classe. Jamais les travaux pratiques.
« On ne peut donner que ce que l’on a »
Les choses sont beaucoup plus compliquées : « Que faire quand même les professeurs de chimie, physique et Biologie ne savent pas eux-mêmes manipuler ces matériaux ? », se désole Hassan Gahungu, préfet des études du Lycée Islamique. La raison est simple, explique-t-il : la plupart des enseignants sont jeunes. Ils ont étudié pendant la crise et dans les mêmes conditions, certains voire pire, que ceux d’aujourd’hui. Bref, « même si ces matériaux de travaux pratiques étaient disponibles, ce n’est pas évident qu’ils serviraient à grand-chose faute de professeurs ». La preuve, renchérît l’éducateur : « n’ayant personne pour maîtriser les conditions requises pour la conservation, le peu de produits dont l’école disposait a été endommagé en peu de jours ».
Et que dire des 2000 Fbu/élève versés, depuis des années, pour être équipé en laboratoire et bibliothèque ? « Ah ! Ça ce n’est pas notre affaire. Nous faisons recouvrer l’argent, le reste c’est le ministère qui s’en charge », s’exclame M. Gahungu, avant d’afficher une petite lueur d’espoir : « peut-être que le nouveau système de laisser aux établissements gérer eux-mêmes leurs sommes permettra de renverser la vapeur ».
Une chose est sûre, de mon époque, on faisait des expériences au Lycée Islamique (LCCI) à Buja.
president nawe ngo plus de 500 milles ecoles primaires et secondaires techniques construient, une ecole sans labo ,bibliotheque c’est pas une ecole pour ma part
les vraies ecoles au burundi sont maintenant entrain de s’equiper de salle d’informatique !
Igihugu carapfuye. Et tous ces millions récoltés auprès de nos élèves! Pour faire monter les villas des dirigeants. Carapfuye et on nous chante pour nous en dormir que le bilan est positif!
None ga yemwe si la province bénie de Ngozi n’a pas de labos, le reste de provinces bica bigenda gut? Mperuka tout ce qui sent l’odeur positive au Burundi basigaye babigirira i Ngozi, précisément Mwumba!