Plusieurs partis membres du Forum permanent des partis politiques (FDP) demandent son remplacement. Après la déclaration du parti UPRONA accusant ce forum d’être à la solde du CNDD-FDD, d’autres formations politiques membres de cette institution en appellent à la destitution de Melchiade Nzopfabarushe. Cela est consigné dans une déclaration sortie ce jeudi 26 avril à Bujumbura.
Les partis signataires de cette déclaration menacent de suspendre toute participation dans les réunions de ce Forum si le Cndd-Fdd ne leur présente pas un autre candidat pour le piloter. Ils accusent Melchiade Nzopfabarushe de se conduire en dictateur et d’avoir entretenu un climat de méfiance entre membres. Pour Casimir Nicayenzi, porte-parole du Palipe-Aagakiza et signataire de cette déclaration, on ne peut toujours accepter qu’il y ait violation du règlement régissant ce forum. D’après lui, son président décide sans consulter le Comité exécutif. Les partis signataires demandent ainsi au vice-président de ce forum, en même temps président du parti UPRONA, Bonaventure Niyoyankana, d’assurer l’intérim en attendant la nomination d’un autre président. Cependant, ces partis reconnaissent que cet organe est un cadre légal institué par le président de la République et bien salué par les Nations Unies. Ils précisent dans cette déclaration qu’il est important que ce forum fonctionne dans le respect de la loi. A ce moment là, mentionnent les signataires, le Comité exécutif va se réunir et l’Assemblée générale va approuver le nouveau président. « Au cas contraire, le forum n’existe plus. » Pour Bonaventure Niyoyankana, président du parti UPRONA, il faut qu’à la tête de ce forum soit placé un leader qui écoute et qui apprécie exactement la mission de cet organe. Il faut qu’il y ait, dit-il, une franche collaboration entre les partis politiques membres. D’après M. Niyoyankana, vice-président de ce forum, pour que cet organe fonctionne normalement, il doit être piloté par des cadres rassembleurs. Ce qui va, mentionne-t-il, attirer même d’autres partis non membres. A la proposition lui adressée d’assurer les affaires courantes, M. Niyoyankana se garde de tout commentaire. Contacté, M. Nzopfabarushe a laissé plusieurs fois son téléphone portable sonner longtemps et n’a pas décroché.