Les rideaux sont tombés ce mardi 8 octobre 2024 sur le Forum des femmes leaders, différentes personnalités conviées à ces assises ont été appelées à être des championnes dans leurs pays respectifs et surtout à être engagées dans la lutte contre la malnutrition. Des engagements ont été formulés pour le développement de la petite enfance.
Plus de 600 participants dont des femmes leaders et les hommes leaders, ainsi que des partenaires notamment l’ONU, ses Agences comme l’UNICEF, le FNUAP, l’OMS, ONU Femmes, ONU SIDA et le PAM, ont participé à la 5ème édition du Forum de haut niveau des Femmes leaders.
Des chiffres récents montrent que 1.564.000 enfants de 6 à 8 ans bénéficient de l’enseignement fondamental. 86% des enfants ont bénéficié des services d’enregistrement des naissances et 66% des enfants disposent aujourd’hui des extraits d’acte de naissance, selon le gouvernement burundais.
Des défis ont été cités lors de ce forum notamment le manque d’établissements préscolaires dans les milieux éloignés des villes du pays, les violences conjugales qui affectent les enfants, le taux de mortalité élevé, le retard de croissance et de maladie nutritionnelle chronique qui s’observent dans le domaine de la petite enfance. Il y a également comme défi l’accès à l’eau potable.
Ce Forum a permis de dégager des engagements supplémentaires des Femmes Leaders et différentes parties prenantes dans le développement de la petite enfance afin de contribuer à l’atteinte de la Vision Burundi, pays émergent en 2040 et pays développé en 2060.
Les Femmes Leaders qui ont pris part à ce Forum se sont engagées à devenir les championnes du développement de la petite enfance partout et dans tous les secteurs.
« La sensibilisation des communautés burundaises sur les avantages d’intervenir au développement de la petite enfance, la mobilisation des financements en faveur de ce dernier, le renforcement de la communication aux foyers, l’appui et la participation dans les campagnes de sensibilisation, ainsi que le plaidoyer pour que chaque enfant ait une identité dès sa naissance et constituent une première nécessité », a fait savoir l’OPDD.
Des recommandations ont été données pour mieux subvenir aux développements de la petite enfance. Pour le gouvernement, un dialogue nationale pour la mise en œuvre du plan stratégique du développement de la petite enfance, l’augmentation du budget alloué au développement de la petite enfance, l’instauration d’une carte de dépistage pour le suivi des étapes du développement de l’enfant et le renforcement des capacités de coordination et des sensibilisations en faveur de l’ amélioration des régimes alimentaires des enfants de 6 à 23 mois.
Les familles ont été appelées à créer des clubs et des espaces de jeux pour les enfants au niveau communautaire, il a été demandé à ces dernières de promouvoir des services de garde d’enfants. Ce forum a plaidé également en faveurs des soins abordables et de qualité afin de permettre aux femmes de maintenir leur participation à l’emploi rémunéré.
Les partenaires au développement ont reçu des recommandations pour le renforcement de la collaboration dans l’approche multisectorielle du développement de la petite enfance, mais aussi d’appuyer techniquement et financièrement le gouvernement dans la mise en œuvre du plan opérationnelle de stratégie multisectorielle du développement de la petite enfance.
Et enfin à l’OPDD, il a été recommandé d’assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des recommandations et de poursuivre l’organisation des cadres d’échange de mobilisation et sensibilisation sur les thématiques du forum.
A l’égard de toutes ces recommandations, le gouvernement burundais représenté par le vice-président, Prosper Bazombanza, s’est engagé à s’approprier des recommandations issues de ce Forum et de les mettre en application et qu’il est convaincu que ce Forum aura une portée mondiale.