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Forum de débat sur Iwacu : notre mise en garde

05/05/2013 Commentaires fermés sur Forum de débat sur Iwacu : notre mise en garde

Chères lectrices, chers lecteurs d’Iwacu,
Cela n’est pas fréquent que nous prenons le clavier pour vous écrire. Mais au vu de ce qui se passe, vaut mieux le faire avant qu’il ne soit trop tard.

De quoi s’agit-il, au fait ?

Voilà : depuis exactement le 8 juin 2011 à 12h 41 min jusqu’à ce 20 juin 2012 à 15h, vous êtes désormais plus de 6.000 lecteurs en moyenne à vous rendre quotidiennement sur http://www.iwacu-burundi.org/, non seulement pour nous lire, mais aussi apporter votre regard sur l’actualité du Burundi.
C’est un très grand exercice de débat citoyen. C’est une fierté pour le Burundi, pour ses décideurs, ses amis et ses citoyens que d’avoir cette tribune, cette liberté d’expression et cet espace d’échange.

Ainsi, sur cette période évoquée ci-haut, le site a enregistré 33.637 commentaires soumis au forum du site, dont malheureusement 3.654 n’ont jamais été publiés. Soit une proportion d’1 message censuré sur 9 proposés.

Malheureusement, depuis un mois et quelques jours, {les chiffres empirent.} Le Service Web du journal constate avec tristesse que le débat, certes passionné, mais surtout respectueux, cède le pas à des propos de plus en plus indignes de figurer dans un échange public tel qu’Iwacu le conçoit. Car au regard des statistiques internes, sur un peu plus d’un mois, 1 commentaire sur 6 proposés n’est plus publié.

Or, la volonté de la Rédaction d’Iwacu n’est pas de censurer ! Loin de là ! Mais que faire d’autre face à des personnes, adultes qui plus est, qui se permettent de se plonger dans un jeu malsain de comparaison bestiale, où il est question de ce qu’on est (ethnie, couleur de peau, forme du nez, de la bouche, etc) et non ce qu’on a fait, dit, écrit ; face aux lecteurs qui, au lieu de commenter, analyser, dénoncer, approuver ou interpeller sur les chiffres, les actions, les paroles ; se contentent de dénigrer l’intimité familiale, la dignité humaine, parfois même un handicap physique, et qui oublient, hélas!, que le Burundi en a assez vécu, des conséquences de ces actes-mêmes tantôt décriés … avant d’être réitérés !

Iwacu a décidé d’être encore plus vigilant.

La liberté est trop précieuse pour qu’elle soit souillée (excusez du mot) par quelques personnes qui oublient d’où nous venons, où nous sommes, et nos rêves, nos devoirs de courtoise et de respect mutuels, même quand on ne partage pas les mêmes idées.

Pour rappel, la Charte de publication des commentaires sur Iwacu :
{Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…).
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office. Pour éviter toute confusion, veuillez vous identifier avec votre nom et prénom.}

Nous n’avons pas vocation à devenir un carrefour des "{Abungere}" (« bergers »), mais un lieu convivial où on argumente, où l’on démonte, aussi, les affirmations des uns et des autres mais dans l'{ubuntu}, l’humanité, avec tout ce que cela comporte de citoyen, de confraternel et parfois aussi, cela manque, d’humour.

Bien évidemment, la liberté d’opinion étant sacrée, peut-être ne partagez-vous pas notre vision. Nous vous prierons, dès lors, de passer votre chemin, et de vous rendre sur d’autres lieux où l’on est moins exigeant.

Avant de clore ce message, juste un mot de remerciement sincère à toutes et à tous, vous, nos lectrices et lecteurs, pour votre intérêt au travail d’Iwacu.
À une échelle réduite, mais vivante (et vigilante), vous faites vivre la démocratie au Burundi.

La Rédaction d’Iwacu

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