Le délégué général du Forum pour le renforcement de la société civile (Forsc) appelle les Burundais à la solidarité qui a caractérisé les élèves, hutu comme tutsi, du petit séminaire de Buta face à la mort. Il demande à ce que cette tragédie soit une leçon d’unité pour les Burundais face à l’adversité.
« Les élèves de Buta ont accepté de mourir ensemble au lieu de se séparer » déclare Pacifique Nininahazwe, délégué général du FORSC. Il indique que cet événement est une tragédie mais aussi un message d’espoir : « Les Burundais peuvent garder un esprit d’une nation commune en affrontant ensemble les difficultés», précise-t-il. Il demande à ce que cette tragédie soit célébrée dans tout le pays et soit aussi enseignée aux enfants du pays.
M. Nininahazwe appelle aussi à la mise en place des mécanismes de justice de transition à savoir la Commission Vérité Réconciliation (CVR) pour établir la vérité sur ce qui s’est passé dans l’histoire et un tribunal spécial pour sanctionner les auteurs de ces crimes.
Il ajoute aussi que la commémoration de cet événement coïncide en ce moment avec les difficultés liées à la vie chère. Pour lui, les Burundais devraient s’unir face à ces problèmes qui les guettent : « C’est dommage que de nos jours, il y ait toujours des discours politiques qui divisent les Burundais », regrette-t-il. Il souligne que sans union les Burundais ne pourront jamais faire face à ces difficultés.
Ces déclarations ont été faites à l’occasion de la commémoration du 15ème anniversaire des massacres des élèves du petit séminaire de Buta ce 29 avril.