« Puisqu’il a affirmé lui-même qu’il a participé dans un montage en connaissance de cause, en sachant qu’il devait accuser injustement des gens honnêtes et qu’il l’a fait sur les médias et qu’il affirme aussi avoir participé dans des groupes armés et qu’il détenait des armes, je pense que ces faits suffisent pour qu’il soit puni conformément à la loi.» Telle est la réaction de Pacifique Nininahazwe président du Forum pour le renforcement de la solidarité civile (FORSC), après les révélations de l’étudiant Zéphyrin Nzoyisaba.
<doc1867|left>Il ajoute que si l’étudiant a été torturé, les tortionnaires doivent être identifiés et punis. Il demande ensuite que Zéphyrin soit protégé car, dit-il, c’est un témoin important pour découvrir la vérité sur tout ce qui s’est passé au campus Mutanga.
La crédibilité des services étatiques mise en doute
Selon le président du FORSC, il y a des faits qui s’accumulent et qui mettent en doute la crédibilité des services de l’Etat: « S’il s’avère vrai que des institutions se mettent à organiser des montages visant à arrêter les gens injustement et parfois allant jusqu’à tuer , à assassiner des citoyens alors qu’il s’agit des institutions chargées de sécuriser ces citoyens, dans ce cas elles ne seront plus crédibles. »
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{Quelques articles liés au cas Zéphyrin Nzoyisaba}
[« Une nouvelle chasse aux sorcières »->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1165]
[Zéro pour Zéphyrin->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article1162]
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A qui la responsabilité ?
Pacifique Nininahazwe ne mâche pas les mots pour répondre à cette question. Il précise que la responsabilité incombe au président de la République à qui la Constitution donne la mission de garantir le bon fonctionnement de l’Etat du Burundi. Il lui demande de faciliter des enquêtes rapides, de permettre à ce que les personnes qui auraient été à l’origine de tous ces abus soient sanctionnées.