Les participants aux journées de réflexion sur la recherche et la formation supérieure sur les questions de genre dans la région des Grands-Lacs organisées par la coopération suisse au Burundi saluent l’initiative et sont optimistes que les retombées seront positives.
« Il y a des gens qui travaillent dans le secteur de la promotion du genre mais qui ne sont pas suffisamment outillés », relève Théodora Nisabwe, représentante légale de l’association Nturengaho et professeure d’Université.
Selon elle, elles ont pensé intégrer le genre dans le curricula de l’enseignement supérieure tout en harmonisant les matières et les unités de formation afin d’obtenir les résultats escomptés.
Pour Emerencienne Kamariza, coordinatrice du centre Seruka, la culture et le manque d’informations restent les défis majeurs dans la lutte contre les violences basées sur le genre. « Avoir des étudiants formés en genre contribuera dans le plaidoyer et dans les sensibilisations », espère Mme Kamariza.
« Nous organisons déjà un programme de master en genre avec objectif de former des cadres sur des questions de genre afin de l’intégrer dans un processus de développement. Nous allons donc continuer de vulgariser », souligne Déogratias Nimpagaritse, vice-recteur de l’Université Lumière de Bujumbura.
Liliana Soler, directrice exécutive du certificat et du master en genre et développement à l’IHEID, indique que les inégalités des genres sont une préoccupation pour l’institut. « Nous espérons une collaboration académique et une mise en place des formations, à moindre coût, qui visent le renforcement des compétences des personnes pour faire face à ce problème », ajoute-t-elle.
Rappelons que cet atelier de réflexion de deux jours a été organisé par la coopération suisse au Burundi en collaboration avec les partenaires gouvernementaux et l’Institut des Hautes Etudes Internationales et du Développement (IHEID).