L’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), en partenariat avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’université du Burundi, a organisé une formation de six jours. Il s’agira (1) d’apporter aux participants des compétences des outils et techniques nécessaires pour adapter leur posture et accompagner un doctorant dans l’ensemble de son parcours doctoral, (2) de son intégration à la gestion des situations critiques, en passant par le développement de son autonomie et son insertion professionnelle.
Un module Andragogie, couplé au module Encadrement doctoral, permettra de développer ou renforcer les compétences des participants dans la formation pour adultes, l’objectif étant de favoriser le transfert vers les pairs.
Pr Alain André Kiyindou, directeur régional de l’AUF, qui a lancé cette formation, a mis en avant l’impact de cette formation pour le Burundi : « Cette formation est unique et essentielle. Les encadrants formés ici doivent veiller à partager leurs connaissances avec les autres. L’encadrement doctoral contribue directement à la société et à l’économie. » Il est aussi revenu sur les activités de l’AUF en rapport avec le rayonnement de la Francophonie scientifique au Burundi et ailleurs.
Pr Fulgence Nahayo, représentant Pays – AUF Burundi a souligné l’importance cruciale de cette formation : « Nous avons invité les encadreurs et les promoteurs de thèses pour une formation sur la manière d’encadrer les candidats dans leurs thèses doctorales ».
M. Nahayo a indiqué que l’objectif est de créer un cadre académique où chaque enseignant formé pourra à son tour dupliquer la formation auprès des autres enseignants chercheurs, promoteurs des thèses. Cela permet de diffuser largement les compétences acquises et d’assurer que tous les enseignants de l’école doctorale bénéficient de cette formation.
Le recteur de l’Université du Burundi, Pr Audace Manirabona, a souligné l’importance cruciale de cette initiative : « L’école doctorale a été créée pour renforcer la production scientifique et le développement au Burundi. Depuis 2017, cette formation doctorale a permis de nombreuses productions scientifiques et a formé plusieurs docteurs. Cependant, les superviseurs n’avaient pas encore reçu une formation de cette envergure. »
Il a ajouté que l’objectif est de former une équipe pilote qui, à son tour, formera les collègues pour améliorer l’accompagnement des doctorants. « Le doctorant a besoin d’être accompagné, que ce soit au niveau social, communicationnel ou du travail de groupe. Si le superviseur n’est pas bien outillé, le résultat ne sera pas optimal. » a-t-il souligné.
Cette formation a été menée par Madame Hyacinthe Prost, une formatrice expérimentée avec deux décennies de pratique dans les universités et les laboratoires de recherche.
Mme Prost a souligné l’importance de la relation entre l’encadrant et le doctorant : « Nous allons travailler sur la relation entre l’encadrant et le doctorant, et sur la formation des formateurs en andragogie ». Elle a également mis en avant l’importance de doter les enseignants-chercheurs des outils nécessaires pour gérer les défis spécifiques rencontrés par les doctorants.
La formation s’est concentrée sur deux volets principaux. Le premier volet concernait la relation entre l’encadrant et le doctorant, abordant des aspects tels que la charte du doctorat, les droits et devoirs des doctorants, ainsi que la gestion des difficultés rencontrées pendant le parcours doctoral. Le second volet portait sur la formation des formateurs en andragogie, afin de doter les enseignants des techniques pédagogiques adaptées aux adultes.
Une formation avantageuse pour le Burundi
Selon le directeur régional de l’AUF Afrique Centrale et Grands Lacs, la portée de cette formation dépasse les murs de l’Université du Burundi et contribue directement au développement de la société et à la qualité de l’éducation au Burundi.
Le recteur de l’université du Burundi espère que cette formation augmentera le nombre des doctorants qui terminent leurs études et qu’ elle améliora la production scientifique. « Cela aura des répercussions positives non seulement pour l’université du Burundi, mais pour tout le pays. » a-t-il ajouté.
En partageant les connaissances et les compétences acquises lors de cette formation, les enseignants-chercheurs pourront améliorer l’encadrement doctoral et, par conséquent, la qualité de la recherche et de l’enseignement supérieur au Burundi.
Les intervenants ont montré qu’en formant des enseignants-chercheurs à l’encadrement doctoral et à l’andragogie, ces institutions investissent dans l’avenir du pays en préparant une nouvelle génération de chercheurs capables de contribuer de manière significative au développement scientifique et économique du Burundi.
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