Etrillée à domicile par l’Ouganda (3-0), samedi 21 septembre (3-0), la sélection nationale joue son destin ce samedi 19 octobre. Pour franchir le tour suivant, elle doit remonter les trois buts sans en prendre un.
« Une sacrée tâche voire impossible », opinent déjà nombre d’analystes. Et les pronostics sont loin d’être tendres pour les poulains de Joslin Bipfubusa. Si l’on en croit A.N, journaliste sportif, si l’on joue à l’extérieur, les chances de remonter les trois buts sont inférieures à 15%. D’ores et déjà une manche retour qui s’annonce incertaine.
A la peine toute la rencontre, les Intamba ont été l’ombre d’eux-mêmes, ratant l’occasion de profiter de l’avantage du terrain et d’engranger les précieux trois points qui leur auraient permis d’aborder le match retour en parfaite confiance.
En cause : un manque de concentration et l’incapacité du coach à trouver un onze de départ idéal. « S’il veut se prémunir des foudres des fans burundais, Joslin et son staff doivent remanier leur onze de départ», préviennent bon nombre d’observateurs. Allusion faite à leur réticence de sélectionner Juma Mohamed, le milieu de Flambeau du Centre, très en verve en début de saison de la Primus ligue. « Il faut qu’ils donnent une chance à tout le monde. Sinon, ils seront taxés de favoritisme ». D’après eux, une attaque remodelée est plus qu’idoine. « A défaut d’un Olivier Dusabe (il est blessé, ndlr) tranchant par ses balles en profondeur, ils doivent trouver plus d’ailiers percutants, histoire d’apporter plus de tonus à une attaque moribonde ».
Presser très haut
Pour les supporters, un but précoce permettrait aux Burundais de s’installer dans le match. Et ainsi imposer le rythme du match. « Mais aussi faut-il qu’ils fassent le jeu et ne se barricadent pas derrière ». Pour ce faire, tranche M.N, un autre journaliste sportif, un milieu de terrain dense avec deux sentinelles est nécessaire. Il assure que cette stratégie permettrait de contraindre les latéraux adverses à peu monter et à protéger une défense parfois mise à mal à cause d’un milieu de terrain poreux.
Quant à Joslin, il tranquillise : « La balle est dans notre camp, à nous d’être plus agressifs et réalistes devant le but.» Aux doutes des uns et des autres concernant la concentration des joueurs, il tempère : « En plus qu’ils soient des compétiteurs, ce sont des patriotes, et une remontada leur permettrait d’entrer dans l’histoire. »
En cas de victoire, le Burundi validerait son ticket pour la 2e participation au Championnat d’Afrique des Nations(CHAN). Sa dernière participation remonte à 2013.