Victorieuses des Soudanais du Sud, samedi 20 juillet (2-0), les Hirondelles sont priées d’être vigilantes. Une recommandation de bon nombre d’observateurs avant le match-retour du dimanche 4 août. Bien que le Onze national soit légèrement favori, il doit faire attention.
D’aucun parmi les supporteurs invétérés n’ont pas encore oublié la déroute des Intamba face à l’Éthiopie en 2016. Solides vainqueurs à Bujumbura (2-0) au match aller, les coéquipiers de Laudit Mavugo se sont vus rattraper au score, pour finalement s’incliner en toute fin de la rencontre à Addis-Abeba (3-0). A l’époque, un scenario improbable d’autant que la bande à Laudit semblait avoir fait le plus dur.
Pour se mettre à l’abri d’un éventuel retournement de situation, ce dimanche, indique Hassan, ancien joueur, les protégés de Mutombola doivent imposer le jeu dès les premiers instants de la rencontre.
«Certes, ils partent avec une légère avance, mais aussi, faudra-t-il qu’ils pressent très haut et essaient d’ouvrir le score avant eux. Sinon, une ouverture du score de leurs hôtes relancerait le match ». Suite aux travaux de reconstruction du stade de Juba, les deux équipes joueront sur un terrain neutre, à Kampala.
H.N, journaliste sportif, plus que tout, estime que le coach doit quelque peu renforcer l’attaque. «C’est impératif s’il veut plus d’impact.» Pour lui, un 4-4-3, ferait l’affaire. Ce système, explique-t-il, permettrait à Olivier Dusabe de ne pas errer seul devant les cages adverses.
La question du Onze de départ
Décrié durant la CAN en Egypte suite à son incapacité à trouver le Onze de départ idéal, les fans demandent au sélectionneur de prendre en considération les avis de son staff. «Qu’il les écoute. On ne sait jamais. L’un d’eux peut avoir une idée ingénieuse que les autres n’ont pas».
En cas de victoire, les protégés de Mutombola croiseront le fer avec les Ougandais. D’ores et déjà, une rencontre qui fait pâlir d’envie bon nombre de supporteurs .Car, disent-ils, elle permettra de voir ce dont ils sont capables avant la phase finale.
Toutefois, des interrogations. Après le récent tirage au sort pour les éliminatoires du Mondial 2022 qui se tiendra au Qatar, pas mal d’analystes craignent que la Fédération de Football du Burundi(FFB) ne jette pas son dévolu sur ce rendez-vous au détriment des autres échéances.
«Loin de là », rassure un cadre de la FFB. Au contraire, cela permettra à nos joueurs d’avoir plus de chances de taper dans l’œil des recruteurs étrangers.
De l’autre côté, les dirigeants des clubs locaux espèrent tirer profit d’une éventuelle qualification. «Une aubaine qui permettrait aux équipes de la Primus Ligue d’avoir plus de visibilité, ainsi attirer les grands sponsors», objecte un président de club.
Pour rappel, le CHAN 2020 se déroulera au Cameroun. En cas de qualification, le Burundi sera à sa 2ème participation, après celle de 2013 en Afrique du Sud.