A un mois du début de la CAN 2019 et à une semaine du départ pour la mise au vert prévue au Qatar, le sélectionneur de l’équipe nationale éclaire sur la forme actuelle des joueurs, ses ambitions, son avenir, etc.
Le 2 juin, vous vous envolez pour Doha. Le groupe est-il déjà au complet ?
Pour le moment, hormis Nyange évoluant ici, Delanys qui est déjà arrivé, nous attendons encore les autres. Cependant, avec les différents championnats, qui prendront bientôt fin, nous espérons que d’ici quelques jours, tout l’effectif sera au complet. Parce qu’avant de joindre le Qatar, tous les sélectionnés devront se soumettre à différents tests médicaux prévus le 29 mai.
Dans la liste des 28 joueurs présélectionnés, cinq nouveaux visages apparaissent. Pourquoi faire appel à eux maintenant ?
J’ai toujours dit que les portes de la sélection nationale restent ouvertes. C’est dans cette logique que j’ai fait appel à eux. L’objectif est de stimuler encore la compétition, faire comprendre à chacun qu’il doit se surpasser pour mériter sa place. J’ai aussi voulu muscler le secteur défensif, ces derniers jours, quelque peu mal en point.
Les nouveaux, s’ils arrivent à convaincre, pourraient faire partie des 23 sélectionnés ?
Absolument ! Avant la compétition proprement dite, à travers les matches amicaux, nous aurons le temps d’évaluer le niveau de chacun. Aux joueurs de prouver qu’ils méritent leur place. Sinon, volontiers, je le répète, nous n’hésiterons pas à remplacer un cadre par un néophyte.
Durant la campagne qualificative, vous avez beaucoup repositionné certains joueurs. Sera-t-il le cas en Egypte?
Les choix tactiques varient en fonction des aléas. Dans la plupart des cas, selon l’adversaire, le profil de tes joueurs, etc. Par exemple, pour ce qui est de Lucio, c’est un joueur polyvalent. Il est capable de jouer à la fois latéral gauche et milieu axial. Des qualités qui me donnent une large palette de choix. Cela étant, j’espère bien que les matches amicaux nous permettront de bien peaufiner notre onze de départ.
La question des primes est parfois une épine dans le pied de certaines sélections africaines. Qu’en est-il pour les Intamba ?
Une question que mes garcons ne doivent pas se poser. Le président de la fédération nous a rassurés que tout est bien en place. Il m’a dit que chaque joueur aura eu sa prime avant le début de la compétition. Les joueurs ne sont pas inquiets. Il suffit de voir par vous-mêmes à quel point la Fédération de Football du Burundi(FFB) se démène pour motiver davantage les joueurs.
Après la qualification, vous avez dit que la cohésion du vestiaire est essentielle ?
C’est le même credo « Tous pour un, un pour tous ». Les joueurs ont compris que sans la cohésion du groupe, il aurait été difficile de décrocher ce billet pour la CAN. Tout comme il y a un mois, nous essaierons de rééditer ce bon exemple.
Durant la CAN, Karim Nizigiyimana sera-t-il le capitaine ?
C’est vrai que Karim reste un taulier, un vrai leader sur et en dehors des pelouses. Mais d’emblée, je vous dirai que non. Durant la CAN, le brassard reviendra à un autre joueur. Et je ne veux pas vous dire de qui il s’agit (rires).
Selon nombre d’observateurs, votre groupe B est abordable. Votre commentaire ?
Au regard de la poule D (elle comprend le Maroc, l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et la Namibie, NDLR), notre groupe, sur papier, est jouable. Mais les supporteurs doivent savoir qu’il n’y a pas de petites équipes parmi les pays qualifiés. Ceci pour dire qu’on donnera le meilleur de nous-mêmes, le résultat suivra.
Vos ambitions ?
Aller le plus loin possible. Modestement, on aimerait dépasser la phase des groupes. Après, on prendra match après match.
Après la CAN, allez-vous rester à la tête de la sélection?
Honnêtement, cela serait mentir si je disais que les envies d’ailleurs manquent. Mais, pour le moment je suis concentré sur cette CAN. Après, je verrai quelle suite réserver à ma carrière.