Les associations des jeunes se disent satisfaites de la promesse faite par le président de la République d’octroyer 3 milliards BIF à leurs initiatives.
Le Réseau des associations des jeunes en action (REJA) évoque une décision historique qui arrive à point nommé. «La consolidation de la paix dans un pays où le taux de chômage des jeunes dépasse 50% est difficile. Par contre, les jeunes qui ont des intérêts à sauvegarder sont difficilement manipulables», précise Eric Ndayikengurutse, coordinateur national de cette organisation.
Néanmoins, il fait savoir que cette somme est insuffisante compte tenu de la gravité du chômage chez les jeunes. «C’est une goutte d’eau dans l’océan, j’encourage le gouvernement à revoir à la hausse ce montant».
Même Sentiment de satisfaction au sein de l’Association pour une jeunesse africaine progressiste (AJAP). «Nous remercions vivement le gouvernement pour ce pas important en faveur de la jeunesse car nous attendions la concrétisation d’un tel projet depuis longtemps», se réjouit Eric Nsengimana, représentant légal de l’AJAP. Il trouve qu’il est trop tôt pour juger la suffisance ou l’insuffisance de cette somme : «il faut plutôt attendre ses effets ».
Des questions se posent notamment sur les modalités d’identification des bénéficiaires. Il y a plusieurs groupes des jeunes. A ce sujet, Eric Ndayikengurutse de Reja propose l’élaboration des critères objectifs d’éligibilité des bénéficiaires. « A l’approche des élections, il faut que ce fonds ne soit pas utilisé à des fins politiques car, il serait un facteur de création des conflits».
Cet activiste de la société civile suggère la mise en place d’un comité de pilotage inclusif composé par le ministère de la Jeunesse, les associations des jeunes et les bailleurs de fonds. Ce comité aurait notamment pour mission de les encadrer dans la conduite des projets.