Certains fonctionnaires sont à la retraite, d’autres en position de mise en disponibilité et d’autres encore décédés. Leur remplacement prend du retard, ce qui nuit au fonctionnement de la Fonction publique.
Entre autres inquiétudes des députés ce mercredi 26 septembre lors d’une séance des questions orales au palais des congrès de Kigobe. Le ministre de la Fonction publique, Félix Mpozeriniga, était l’hôte des élus du peuple.
Pour Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée nationale, cette situation est incompréhensible : «Comment se fait-il que le remplacement n’ait pas lieu au moment où les lois des finances prévoient un budget alloué à cette rubrique ?»
Dans le secteur de l’éducation, il est inconcevable que des places restent vacantes deux semaines après la rentrée scolaire. «Comment sera récupéré le temps que nos enfants sont en train de perdre ?».
Angèle Ciza, élue dans la circonscription de Kirundo, abonde dans le même sens. Elle s’interroge à quel niveau le remplacement serait bloqué. D’autant plus que lors d’une autre séance pareille avec la ministre de l’Education, celle-ci avait renvoyé la question au ministère de la Fonction publique.
A ce sujet, le ministre Mpozeriniga n’y va pas par quatre chemins : «Il n’y a point d’obstacles au niveau de mon ministère». D’après lui, ce problème du retard de remplacement du personnel s’observe dans trois ministères. Celui ayant l’enseignement fondamental et post-fondamental dans ses attributions, ceux de la Santé et de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage.
Ce membre du gouvernement soutient que le hic se situe dans le fonctionnement de leurs délégués à la base. «Ils ne donnent pas des rapports à temps pour constater les départs et permettre le remplacement». Ils ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités. Ainsi, M. Mpozeriniga recommande d’éviter le favoritisme dans le recrutement. «Nous souhaitons qu’il y’ait une rigueur professionnelle. Pas de considération ethnique, régionale, etc». Des gens à engager pour occuper ces postes, il y en a plein.
Les parlementaires se sont penchés également sur les questions liées à l’harmonisation des salaires, à «l’instabilité» des employés dans le secteur privé, à la gestion du volontariat des jeunes, etc.