Combien d’évènements annoncés en grande pompe, et qui meurent le temps d’une unique édition ? Du Festival Inanga (2008) à Miss East Africa au Burundi, en passant par le fantomatique Festigel (2009), les noms ne manquent pas. Combien de concerts annoncés à 18h qui commencent avec un retard de deux heures, comme l’autre du Musée Vivant où l’on annonçait la star à 15 h, pour la voir à 19h…
Combien d’ambiances brisées par une coupure de courant malencontreuse, alors que l’on ne s’est même pas muni d’un groupe électrogène pour palier à cette hypothèse ?
Tout cela casse quelque chose : le respect entre le public et les artistes burundais. On aura beau invoquer le manque de moyens, les aléas que nous fait vivre la Regideso, et les sponsors culturels, reconnaissons une chose : que le spectateur paie 1.000 Fbu ou 60.000 Fbu, qu’il y ait dix ou cinq cents personnes, ces derniers attendent qu’on les respecte pour cela. Et quand ce que vous annoncez sur les affiches ne correspond pas à ce que vous livrez dans le spectacle, on est dans le manque de respect envers nos mélomanes, touristes et autres inconnus qui s’intéressent à la culture au Burundi.
D’autant plus que les invités seront entre autres, en analysant la programmation de la Foire Akeza k’i Burundi, des vacanciers burundais (ou étrangers), qui ont déjà vu « comment cela se passe ailleurs » et qui s’en iront en secouant la tête avec le traditionnel: « C’est toujours comme ça au Burundi »… Nous méritons et nous pouvons faire mieux.