Depuis samedi 3 septembre se tient une exposition au terrain Tempête. Malgré une imposante présence d’opérateurs économiques, les clients semblent bouder ce rendez-vous.
Opérateurs de télécommunication, banques, établissements académiques, entreprises agro-alimentaires, produits Brarudi, artisans… tous occupent le terrain Tempête pour vendre services et articles.
Mardi, 16 heures, au terrain Tempête. Les stands sont ouverts depuis 8 heures du matin, mais le mouvement des clients reste timide. Toutefois, les employés dans différents stands s’activent ici et là pour s’accaparer les quelques clients sur place.
Pour nombre d’opérateurs, d’artisans présents dans l’exposition, c’est une opportunité de vendre leurs service et produits.
E.N., artisan au sein de CHASAA (Chambre sectorielle de l’artisanat et de l’art), ne se plaint pas : « Je parviens progressivement à écouler les sandales que j’ai faites. Pour le deuxième jour de l’exposition, ça avance plutôt bien.»
Le seul obstacle pour cet artisan est l’éclairage. « Nous sommes obligés de rentrer vers 19h. Les petites ampoules dans les stands ne sont pas suffisantes pour éclairer. » Ses collaborateurs, un collectif d’artisans venu de Bubanza, partagent son avis. Ils produisent différentes sortes de babioles et de colliers à base de cornes de vaches. «Les femmes s’arrachent nos produits», se réjouit une artisane sur place.
Plus loin, une employée d’un stand tente une explication de cette faible affluence de la clientèle : « Les acheteurs viennent à compte-gouttes. C’est peut être à cause de la rentrée scolaire. Il faut faire des économies. »
Des clientes rencontrées à l’exposition ne cachent pas leur mécontentement : « C’est une exposition kenyane sans articles kenyans. Je ne vois ici que des boutiques du centre-ville qui ont ouvert des stands.» Cette citadine affirme qu’elle aurait aimé voir des produits des Masaï ou d’autres articles fraîchement venus du Kenya.
Promouvoir le commerce bilatéral
Sur l’autre partie du terrain Tempête, où boissons et nourriture sont servies, des gens prennent un verre tandis que des artistes tentent d’y créer une bonne ambiance. A partir de 18h, le terrain commence à se remplir et bouge au rythme des titres joués.
Selon les officiels présents lors du lancement de cette exposition, le but est de reconnecter les hommes d’affaires burundais et kenyans. « Les operateurs économiques kenyans veulent toujours investir au Burundi », a souligné Kenneth Vitisia, l’ambassadeur du Kenya au Burundi.
Signalons que cette exposition, organisée par l’ambassade du Kenya, prendra fin dimanche 11 septembre.