Dimanche 22 décembre 2024

Culture

Foire artisanale sénégalo-burundaise : les Sénégalais grognent

11/06/2021 3
Foire artisanale sénégalo-burundaise : les Sénégalais grognent
Un des stands des artisans sénégalais

Lors de la première édition de la foire artisanale sénégalo-burundaise, qui se tient au palais des arts, les Sénégalais venus exposer et vendre leurs produits évoquent un accueil peu chaleureux de la part de leurs collègues burundais.

« Nous les Sénégalais, on souffre ici et c’est la première fois qu’on vient au Burundi », a lâché l’un des représentants des artisans sénégalais dans une foire qui a débuté le 6 juin dans la capitale économique Bujumbura.

Selon Ahmed Nzeyimana l’un des représentants des artisans burundais, cette foire est organisée dans le but de promouvoir les produits fabriqués dans les deux pays : le Burundi et le Sénégal : «La première a eu lieux ici au Burundi et nous aimerions que la deuxième édition ait lieu au Sénégal, l’année prochaine », a-t-il expliqué.

Sur 40 artisans sénégalais attendus dans cette foire, seulement une dizaine est déjà arrivée au Burundi. Mais ils grognent. Eux qui se disaient être invités et que le gouvernement burundais allait leur faciliter la tâche, depuis leur arrivée, d’après eux, la vie n’est pas facile : « Nos passeports sont toujours confisqués à l’aéroport car nous n’avons pas encore payé nos visa de séjours. Nous ne sommes que des artisans, nous n’avons pas beaucoup d’argent et nous avons utilisé nos propres moyens sans l’aide de l’Etat pour participer dans cette foire », fait savoir le représentant de ces commerçants et artisans sénégalais

Sans oublier le billet d’avion, les procédures de test covid et les frais de confinement, ces Sénégalais disent qu’ils ont beaucoup dépensé pour participer dans cette foire. Et au-dessus de ces tracas, ces artisans se disent obligés de payer les droits de douane : « Ils nous ont laissé entrer avec nos produits sans payer mais ils nous ont dit que nous allons le faire à la sortie du Burundi. Nous ne savons pas combien nous allons payer », s’inquiète une commerçante sénégalaise.
Ils lancent un appel alors au gouvernement burundais en demandant l’exonération à la douane parce qu’ils ne sont pas sûrs de récupérer l’argent qu’ils ont investi dans cette foire artisanale.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Harambe

    C’est vraiment honteux ! Où est donc passée cette hospitalité qui caracterisait le peuple burundais. De grâce, nous sommes tous Africains et frères, facilitez leur la vie. C’est un mauvais message et une sale image du Burundi bazotahana !

  2. Kazoviyo Jacob

    Faisons tous appel à son excellence le président Ndayishimiye pour qu’il intervienne dans cette situation dans laquelle se trouvent nos frères et soeurs sénégalais.Cette foire doit laisser les produits africains entrer sans taxes puisqu’il s’agit d’un événement conclu bilatéralement.Quant au visas,le gouvernement burundais doit leur faciliter l’entrée en supprimant les frais parce qu’il s’agit d’encourager des artisans et non pas des milliardaires!Chers frères sénégalais soyez les bienvenus chez vous au Burundi.Ne nous jugez pas sur la base de ces tracasseries administratives qui n’ont aucun sens.Fraternellement.

  3. Hassan

    C’est vraiment dommage.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 3 729 users online