Lors de la première édition de la foire artisanale sénégalo-burundaise, qui se tient au palais des arts, les Sénégalais venus exposer et vendre leurs produits évoquent un accueil peu chaleureux de la part de leurs collègues burundais.
« Nous les Sénégalais, on souffre ici et c’est la première fois qu’on vient au Burundi », a lâché l’un des représentants des artisans sénégalais dans une foire qui a débuté le 6 juin dans la capitale économique Bujumbura.
Selon Ahmed Nzeyimana l’un des représentants des artisans burundais, cette foire est organisée dans le but de promouvoir les produits fabriqués dans les deux pays : le Burundi et le Sénégal : «La première a eu lieux ici au Burundi et nous aimerions que la deuxième édition ait lieu au Sénégal, l’année prochaine », a-t-il expliqué.
Sur 40 artisans sénégalais attendus dans cette foire, seulement une dizaine est déjà arrivée au Burundi. Mais ils grognent. Eux qui se disaient être invités et que le gouvernement burundais allait leur faciliter la tâche, depuis leur arrivée, d’après eux, la vie n’est pas facile : « Nos passeports sont toujours confisqués à l’aéroport car nous n’avons pas encore payé nos visa de séjours. Nous ne sommes que des artisans, nous n’avons pas beaucoup d’argent et nous avons utilisé nos propres moyens sans l’aide de l’Etat pour participer dans cette foire », fait savoir le représentant de ces commerçants et artisans sénégalais
Sans oublier le billet d’avion, les procédures de test covid et les frais de confinement, ces Sénégalais disent qu’ils ont beaucoup dépensé pour participer dans cette foire. Et au-dessus de ces tracas, ces artisans se disent obligés de payer les droits de douane : « Ils nous ont laissé entrer avec nos produits sans payer mais ils nous ont dit que nous allons le faire à la sortie du Burundi. Nous ne savons pas combien nous allons payer », s’inquiète une commerçante sénégalaise.
Ils lancent un appel alors au gouvernement burundais en demandant l’exonération à la douane parce qu’ils ne sont pas sûrs de récupérer l’argent qu’ils ont investi dans cette foire artisanale.
C’est vraiment honteux ! Où est donc passée cette hospitalité qui caracterisait le peuple burundais. De grâce, nous sommes tous Africains et frères, facilitez leur la vie. C’est un mauvais message et une sale image du Burundi bazotahana !
Faisons tous appel à son excellence le président Ndayishimiye pour qu’il intervienne dans cette situation dans laquelle se trouvent nos frères et soeurs sénégalais.Cette foire doit laisser les produits africains entrer sans taxes puisqu’il s’agit d’un événement conclu bilatéralement.Quant au visas,le gouvernement burundais doit leur faciliter l’entrée en supprimant les frais parce qu’il s’agit d’encourager des artisans et non pas des milliardaires!Chers frères sénégalais soyez les bienvenus chez vous au Burundi.Ne nous jugez pas sur la base de ces tracasseries administratives qui n’ont aucun sens.Fraternellement.
C’est vraiment dommage.