A travers le monde, plusieurs responsables de l’Eglise catholique ont décidé de suspendre les célébrations eucharistiques. En Belgique, dans un communiqué envoyé ce lundi 22 mars, les évêques de Belgique ont pris une décision inédite : « Toutes les célébrations religieuses publiques sont annulées pour la fête de Pâques, et au long de la « Semaine sainte » qui la précède. »
La Conférence des évêques de France a annoncé que depuis le 16 mars ni messes, ni baptêmes, ni mariages ne pourront être célébrés. Les évêques de France recommandent en cas de célébrations de sacrements qui rassemblent des fidèles, d’appliquer les mesures de prudence, les fameux « gestes-barrière », de respecter notamment le seuil de 100 personnes et de s’organiser pour que les fidèles s’installent une chaise sur deux, un rang sur deux.
Même le Vatican est en mode « lockdown ». Les célébrations de Pâques se tiendront en comité restreint et seront toutes filmées afin de permettre une retransmission en direct dans le monde entier. Plus de foule donc au Vatican qui veut même veut aller plus loin, et ce serait inédit. Selon plusieurs médias, le chemin de Croix pourrait être remis à une nouvelle date, probablement les 14 et 15 septembre 2020.
Partout, les autorités religieuses sont hantées par la peur des rassemblements et ses conséquences. Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Bénin, Tchad, RD-Congo, Angola, Gabon, Rwanda, presque tous les épiscopats africains ont suspendu les messes pour freiner la propagation du Covid-19 sur le continent.
Au Burundi, à ce jour, la Conférence des évêques catholiques n’a annoncé aucune mesure forte en rapport avec les célébrations religieuses. Pourtant, tout le monde est conscient que les messes et autres célébrations peuvent être des moments terribles de propagation.
« L’Eglise catholique est présente jusqu’au fin fond du Burundi à travers les paroisses et leurs succursales. Une seule contamination et les conséquences seraient catastrophiques », reconnait un religieux.
Selon toujours cette source, le covid-19 pose aux autorités religieuses « le double enjeu pastoral de la protection des fidèles et du maintien de la foi en cette période de psychose. »
En d’autres mots, une question de foi et de responsabilité. Espérons que les évêques catholiques du Burundi, à l’instar d’autres autorités religieuses sur le continent et à travers le monde, sauront faire le bon choix.