Ce mardi 9 mai, l’ambassadeur de l’UE et le ministre burundais des Relations extérieures ont fait deux lectures aux antipodes l’une de l’autre sur la situation prévalant au Burundi.
Wolfram Vetter | Alain-Aimé Nyamitwe |
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«Soyons clairs. La situation ne s’est pas encore normalisée depuis les évènements de 2015. La sécurité qui est revenu reste superficielle et fragile» Wolfram Vetter, ambassadeur-délégué de l’Union européenne au Burundi.[wonderplugin_audio id= »202″] |
«La paix et la sécurité règnent sur le territoire du Burundi. Tout le monde vaque à ses activités quotidiennes». Alain-Aimé Nyamitwe, ministre des relations extérieures. [wonderplugin_audio id= »203″] |
«Soyons clairs. La situation ne s’est pas encore normalisée depuis les évènements de 2015. La sécurité qui est revenu reste superficielle et fragile», a déclaré Wolfram Vetter, ambassadeur-délégué de l’Union européenne au Burundi.
C’était à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire du traité de Robert Schumann, créant la Communauté économique de l’Europe, et le 30ème anniversaire d’Erasmus du programme universitaire.
Devant un parterre de diplomates, d’hommes politiques, de professionnels des médias…, il a fait savoir que les violations des droits de l’Homme, les cas de torture et les disparitions continuent à être rapportés. Il dit que l’espace politique et l’espace des médias comme celui de la société civile sont fortement réduits. Et d’en appeler au dialogue pour la sortie de la crise : «Il est essentiel que toutes les parties prenantes, sans exceptions, démontrent leur volonté politique de participer sans pré conditions.»
Alain-Aimé Nyamitwe, ministre des relations extérieures, réfute en bloc ces allégations de M. Vetter. Il soutient que le pays est stable. «La paix et la sécurité règnent sur le territoire du Burundi. Tout le monde vaque à ses activités quotidiennes».
Le chef de la diplomatie burundaise prend les ambassadeurs à témoin : «Vous venez de rentrer des tournées dans le centre du pays». Et d’affirmer que les visites effectuées à l’intérieur du pays pour l’évaluation des projets prouvent que la vie s’est normalisée : «Les visites de nos partenaires, l’Union européenne en particulier, pour évaluer la mise en œuvre des projets sont la preuve concrète.»
M. Nyamitwe indique que le gouvernement s’intéresse au dialogue externe mené par le facilitateur Benjamin Mkapa. A condition, souligne-t-il, qu’il soit organisé en respect des normes et conditions acceptables.
Sur le sujet des hotels en mauvais etat financier a cause de la crise, j’avais emis un commentaire qui parlait des abasambanyi qui constituent une portion importante de la clientelle des hotels et j’ai ete censure.
Pas de probleme. Mais, si l’economie est au rouge, est-ce a cause d’ une paix yumusesekara ou d’une insecurite?
1. S’il arrivait que les ambassades etrangeres a Bujumbura ferment leur porte et que les organisations humanitaires retirent leur personnel, c’est que LA SECURITE AU BURUNDI SERAIT AU POINT MORT ET LE PAYS SERAIT LAISSE A SOI-MEME (PAR LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE).
2. Aujourd’hui au Burundi, il est vrai que le ministre Alain-Aime Nyamitwe peut declarer:
« Tout le monde vaque a ses activites quotidiennes…Vous (les ambassadeurs etrangers) venez de rentrer des tournees dans le centre du pays.
TOUT SIMPLEMENT LA VIE TOURNE AU RALENTI AU BURUNDI (meme si le citoyen burundais lambda peut/doit vaquer a ses activites quotidiennes pour sa propre survie et meme si les organisations humanitaires sillonnent le pays pour combattre la famine ou lutter contre cholera, paludisme…).
3. Pas plus longtemps que janvier 2017, COFACE (Compagnie Francaise d’Assurance pour le Commerce Exterieur) donnait au Burundi les notes:
D pour l’evaluation des risques pays (= LE BURUNDI RESTE UN PAYS A HAUT RISQUE POLITIQUE ET ECONOMIQUE…);
E pour l’environnement des affaires (= LE BURUNDI A LE RISQUE LE PLUS ELEVE POSSIBLE).
(Voir Burundi. http://www.coface.com/fr;
Burundi: Risk assessment. http://www.globaledge.msu.edu...).
4. Et ce n’est pas pour rien qu’Iwacu-burundi.org vient de publier cet article sur la mauvaise situation dans laquelle se trouve le secteur de l’hotellerie au Burundi.
PAS DE PAIX/ PAS DE SECURITE DANS LE PAYS VA ENTRAINER NECESSAIREMENT L’ABSENCE DE TOURISME ET LE MANQUE D’INVESTISSEMENT DIRECT ETRANGER.
La securite de ce ministre est une apparence de securite. Qu’il savoure champagnes et autres boissons ou aliments de luxe mais il doit demeurer humble. Etre au sommet alors que la base de la pyramide est instable, risque de tomber et se casser la gueule.
Soma rusose Super Ministre
Le Ministre Nyamitwe parle de la sécurité à 100% alors que lui même il ne sait pas sortir partager un verre avec les amis sans être accompagné par minimum une section de policiers . Quand le président fondateur doit se déplacer toute la vie est paralysée et on nous chante une sécurité les mêmes diplomates dans leur tournée à l’intérieur du pays les policiers étaient deux fois plus nombreux qu’eux . Si j’ai bonne mémoire j’ai lu un tweet de cet ambassadeur de l’UE disant qu’ils n’ont pas pu visiter leurs réalisations à Muranvya soit disant mauvaise communication entre autorité Willy Nyamitwe a réagit amèrement comme c’est son repas quotidien . La paix 100% n’existe nulle part au monde mais ce serait aberrant de parler de paix et sécurité dans un pays où au moins une tête tombe chaque jour et où les disparitions sont devenues une habitude
A Paris il ya une security fragile..PARTOUT C’EST NORMAL AMBASSADOR.
« La sécurité fragile »
Non, en fait ce n’est pas une expression stupide. La sécurité est, quand on y réfléchit, le résultat d’un consensus sur les régles à suivre en société pour assurer à tout(e) citoyenn(e) ou résiden(e) une vie paisible. Un consensus qu’il faut périodiquement renouveler.
Sous l’effet magique de ce consensus, personne ne se sent obligé de partir précipitamment pour vivre ailleurs et échapper à des menaces effrayantes. Personne ne vient chanter sous mes fenêtres quel est le seul parti digne de recevoir mon vote, sinon … Je côtoye les mêmes voisins depuis assez longtemps – personne n’a disparu de manière inexplicable. Ma fille et mon fils sont tous deux encore en vie.
Ce genre de consensus est bien utile. Il n’est pas si vieux que cela – le Juifs de la shoah auraient sans doute voulu pouvoir en bénéficier. Il n’est pas permanent non plus – nos sociétés européennes sont tiraillées par des mouvements xénophobes qui ne sont pas si différents, dans le fond, de vos propres dissensions meurtrières.
Un consensus sur le « vivre ensemble » est un bien précieux. Un consensus, dis-je, pas un ordre du jour dicté par un président-à-casquette, même s’il la garde dans son armoire.
Alors, buvons au consensus et à la paix et à la sécurité rétablies au Burundi..
@eric : « A Paris il y a une securite fragile…PARTOUT C’EST NORMAL AMBASSADOR »
1. Meme si par exemple Paris et Bujumbura avaient le meme nombre de meurtres par an et pour 1000 habitants, on pourrait analyser L’ORIGINE DE CETTE INSECURITE (pour voir ou est la difference entre la France et le Burundi).
– En general en France, l’insecurite est causee par des terroristes ou des criminels de tout bord et le citoyen francais lambda aurait toutes les raisons pour soutenir l’action du gouvernement qui fait tout ce qu’il peut pour proteger la population.
– Au Burundi aussi, il peut y avoir de mauvais individus qui causent l’insecurite dans le pays (comme ceux qui avaient kidnape le pretre qui vient de mourir), MAIS LA OU LE BAT BLESSE, C’EST QUE L’ETAT BURUNDAIS ET SES ORGANES DE SECURITE SONT ACCUSES DE VIOLATION DE DROITS DE L’HOMME, DE TUERIES EXTRA-JUDICIAIRES.
C’est comme si le sud -africain Cyril Ramaphosa (= Vice President) parlait de la situation au Burundi quand il a dit lors de la cloture des travaux de la 27 eme edition du Forum economique mondial pour l’Afrique (a Durban au debut de mai 2017:
« Nous (les Africains) AVONS BESOIN DE LEADERS QUI METTENT EN AVANT LES INTERETS DU PEUPLE AVANT TOUT. »
(Voir Liesl Peyper: Ramaphosa: We need leaders who put the interests of citizens first. http://www.fin24.com, 5 May 2017).
Erega abazuye amabondo nibo bavugira iyo ntwaro mbi .bakiyibagiza ubukene ninzara biri mugihugu. Ariko umunsi ayo mabondo yagabanutse bazovyibuka.????
Les européens ont leur façon de voir et d’entendre les choses. Quand ils parlent de la sécurité ne croyaient pas qu’ils parlent celle que nous connaissons! Quand ils parlent du droit de l’homme ne pensez pas qu’ils parlent celui que tout le monde connait. La sécurité et/ou le droit de l’homme pour eux c’est le fait de voir leurs chouchous se soulever et renverser contre les régimes mal aimé comme en Libye, Tunisie, Égypte, Burkina-Faso, Syrie, etc.
Cher Ambassadeur, sincèrement, dites-nous entre le Burundi et l’Europe où pouvez-vous affirmer être en sécurité? Je viens de l’Europe il y a quelques jours, les gens ont peur du terrorisme et c’est ça la sécurité?
Il ne faut pas aller très loin pour se justifier Monsieur le ministre car l’objectif de l’union européenne sur le Burundi n’a pas été atteint,c’est pourquoi il insiste fort et réfuse catégoriquement qu’il n ‘y a pas la paix au Burundi.
La paix à cent pour cent ne sera jamais atteint au Burundi car meme chez eux en Europe ce qui perturbent la sécurité ne manquent pas. Simplement ils ont vu que leur projet cachés ont été inhibés et maintenant ils ne veulent pas qu’ils soient humilés par la défaite que le Burundi vient de leur signifier aux yeux du monde entier en géneral et du monde européen en particulier
Quel orgeuil.
Un pays de la taille du Burundi avec les dirigeants que nous avons peut humiler l’UE?
Regardez vos dans un miroir, Mr Gakanya.
Si le fait d’être le pays le + pauvre peut se justifier par es sanctions, la corruption généralisée n’est imputable qu’à nos guides bien éclairés. Il n’y a qu au Bdi que les responsables du gâchis: 1)des maisons détruites de Gasenyi, 2)du sucre introuvables, 3)du carburant inexistant se la coulent douce
A se demander le bateau qui tangue a t il un capitaine?
Ça ne sert à rien d’expliquer Mr Alain.Ce sont eux qui entretien cette fragilité en finançant les tueurs via des prix bidons.Faut surtout diversifier les partenaires comme la Grande Bretagne et autres et laisser de côté l’UE.
Vouz avez l´impression que la sécurité est 100 % mais « elle est précaire » tahura ivyo umuzungu akubariye mutama Nyamitwe!! Reka kunana muteye habi, barya mwita putchistes mutegerezwa kuganira basha
Le ministre tente de se défendre sans convaincre mais le message très clair de l’ambassadeur est celui qui est passé.Les européens ne sont pas dupes malgré les tournées à l’intérieur du pays sous »escorte policière ».Il est évident que l’UE garde sa position tout comme l’Etat burundais qui pose toujours ses conditions au dialogue,le temps dira qui des deux aura raison.
«La paix et la sécurité règnent sur le territoire du Burundi. Tout le monde vaque à ses activités quotidiennes»
Après les joyeux chants d’une certaine jeunesse de parti, qui promettaient d’engrosser les jeunes femmes dites de l’opposition, on devrait demander à celles-ci de juger de la sécurité dans le pays. A-A Nyamitwe n’est pas compétent pour en juger, isolé qu’il est dans sa bulle de VIP protégé.
Quoique son frère, lui … Mais on préfère oublier cet attentat révélateur, lui aussi, de la situation de sécurité et de paix dans votre pays.
Quand il y a pénurie de carburant, Nyamitwe n’ira jamais faire la queue devant les stations d’essence. Quand il y a pénurie de sucre, vous ne le verrez jamais faire la queue devant les magasins. Quand il y aura pénurie de riz, l’avant dernier sac sera pour lui, et le dernier pour le Chef. Ce n’est pas moi qui le dis. Voyez-vous, il y a un bon stock prévu pour certains ; Ils ne connaissent pas la pénurie. Il en est de même pour la sécurité : si on pouvait l’acheter dans un magasin, je vous assure qu’il y aurait des millions de gens qui feraient la queue pour s’en procurer. Mais vous n’y verrez pas Nyamitwe. Car si cette marchandise est devenue rare pour vous, elle n’en est pas pour lui.
@ Jereve…
Amashi meshi kuri wewe! T’as absolument raison.
bien dit mr.Jerev
Tout vabien.
Mais il n y a pas
1) Carburant
2) Electricité
3) Sucre, etc…
Et les trois ou quatre cents mille Burundais qui ont fui leur pays font certainement du »tourisme » vont oser nous expliquer sans vergogne ces autorités..
Comme dans la chanson : »Tout va très bien Madame la Marquise ».
Comment des gens qui ont combattu dans le maquis un régime dont ils dénonçaient les injustices peuvent mépriser à ce point leur peuple qu’ils prétendaient défendre et qui’ils enfoncent un peu plus chaque jour dans l’abîme infernal.
On ne peut même pas parler de »la paix des cimentières » vu le nombre de victimes enstérées dans des charniers ou disparues corps et bien.
@Saka Pundu
VOUS AVEZ RAISON.
Aucun regime au monde ne devrait dire qu’il y a la securite sur le territoire national, alors que des centaines de milliers de citoyens ont du fuir le pays.
@Mr Rurihose, l’arbre qui est pourri à partir des racines s’assèche de plus en plus. Bientôt les feuilles et les branchages vont commencer à tomber. Et après il ne restera plus rien de l’arbre. Et les Nyamitwe continuent à nier les faits.
Ma parole,
Mr Nyamitwe, lorsqu on assassine Hafsa Mossi,le journaliste Bigirimana, le sénateur de Makamba,les soeurs italiennes et qu’il n y a même pas d enquête, vous appelez cela une paix?
Parlons nous de la même chose