C’est ce que conseille le Forum pour la Conscience et le développement (Focode), dans sa déclaration sur le mouvement de grève généralisé dans le secteur de l’éducation, ce 18 juin.
Face à la grève des enseignants réunis au sein du syndicat Conapes entamée le 10 juin et à laquelle viennent de se joindre depuis le 17 juin les enseignants du primaire réunis au sein des syndicats Steb et Synpep, le Forum estime qu’une telle situation risque de dégénérer.
Selon Pacifique Nininahazwe, son président, le gouvernement et les syndicats doivent trouver très rapidement un compromis. D’après lui, aucun pays au monde n’a pu se développer en négligeant l’éducation de sa jeunesse. Et de constater : « Fort malheureusement, il s’observe une légèreté manifeste dans le processus du dénouement de ce différend qui oppose le gouvernement aux syndicats. »
Le Focode propose des pistes de solution
Face à cette situation, le Focode donne quelques éléments à exploiter. Entre autres :
– encourage toutes les parties à renouer avec la culture du dialogue franc et sincère afin de trouver, avant qu’il ne soit trop tard, un compromis durable et ainsi limiter les conséquences négatives multidimensionnelles qui seraient occasionnées par ces grèves qui perdurent
– recommande au gouvernement de respecter l’exercice du droit syndical et du droit de grève tel que reconnu et garanti par la constitution de la République du Burundi en son article 37 et le statut général des fonctionnaires en son article 6
– exhorte le gouvernement à agir avec beaucoup de sagesse dans la passation des examens de fin d’année en évitant de faire recours à des gens non compétents
– demande aux élus du peuple de rompre le silence et d’user des prérogatives constitutionnelles pour protéger le droit aussi fondamental que l’accès à l’éducation
– demande aux enseignants en grève de toujours mettre en avant l’intérêt général ainsi que le respect strict de la loi dans l’exercice du droit syndical.