«Nous voulons que des gens exercent pleinement la politique en toute liberté et qu’il y’ait une compétition pendant les élections de 2020. L’espace politique est dominé aujourd’hui par un seul parti», a déclaré Agathon Rwasa, président de la coalition ‘‘Amizero y’Abarundi’’.
C’était ce mercredi 12 septembre à l’issue d’une réunion fondatrice de son parti politique. Celui-ci est appelé Front national pour la liberté (FNL Amizero y’Abarundi).
Le leader historique des FNL se dit confiant quant à l’agrément de son parti. «Les dénominations, les sigles ressemblent à celles d’un autre parti. Cependant, il n’y a pas de confusion car ils diffèrent dans les significations». Son parti n’est pas les Forces nationales de libération. Et d’affirmer que la reconnaissance de son parti impliquera un apaisement politique : «Que le ministère de l’Intérieur aide les Burundais à sortir de la crise».
Agathon Rwasa réfute la volonté de «divorce» de leurs alliés de l’Uprona de l’opposition. La création de ce parti vise la conformité avec la Constitution du 7 juin. Elle ne reconnaît pas les coalitions des indépendants : «Elle n’autorise les coalitions qu’entre les partis politiques».
Ce mandataire politique affirme que les députés sous la bannière de la coalition «Amizero y’Abarundi» garderont leurs sièges à l’Assemblée nationale. «Nous y sommes comme des indépendants et non comme sous celle d’un parti politique». Le code électoral est muet sur leur cas : «L’article qui dispose la perte du siège en cas de changement du parti ne nous concerne pas». Il n’est pas bien spécifié quant au sort des indépendants.
Les grands axes de ce parti sont notamment la promotion de l’agriculture. Agathon Rwasa parle de la diversification des cultures, de leur transformation et de leur conservation. Il estime que cet axe pourrait relever le niveau de vie des Burundais : «La population burundaise est à majorité agricole».
Le parti FNL-Amizero y’Abarundi s’investira aussi pour le développement du secteur énergétique. Celui-ci pourrait entre autres remédier au chômage car il incitera à la promotion de l’esprit entrepreneurial surtout chez les jeunes.