Qui et pourquoi. Des zones d’ombres subsistent dans l’assassinat du ministre de l’environnement la nuit de la Saint Sylvestre. Iwacu retrace les dernières heures du ministre et fait le point sur l’enquête.
Dossier réalisé par Fabrice Manirakiza, Agnès Ndirubusa et Hervé Mugisha
Alors que l’année 2017 venait à peine de pointer son nez, un tweet tombe: « #Burundi Criminalité : Ministre de l’eau et environnement tué par pistolet d’1 criminel en rentrant chez lui à Rohero, vers 00h45′.»Le tweet émanedu porte-parole de la police.
Selon Pierre Nkurikiye, le ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme, Emmanuel Niyonkuru, était à bord de son véhicule qu’il conduisait lui-même. «Dans cette voiture, il y avait aussi une femme.» Arrivé à sa résidence, tout près du Campus Mutanga dans le quartier Rohero 1, on lui a ouvert le portail et le véhicule est entré à l’intérieur de la parcelle. «Une personne a tiré trois coups de feu sur le ministre avec un pistolet et il est mort sur le champ.»
Des arrestations tous azimuts
Dans la foulée de cet assassinat, la police procède à des arrestations. La femme qui était avec le ministre est interpellée immédiatement ainsi que deux sentinelles qui gardent la résidence du ministre. Suivra ensuite l’arrestation, dimanche 01 janvier 2017, de Benoît Ndorimana, le patron du Bar-Restaurant «Chez André», un établissement que le ministre venait de quitter avant son assassinat. Le lendemain, deux serveurs de ce même restaurant, Nadège Nkunzimana et Amissi Juvénal, sont aussi appréhendés. Depuis lors, ils sont tous incarcérés dans les cachots du Service national des renseignements (SNR).
Mme Verena Stamm, épouse de Bénoit Ndorimana, se dit surprise par l’arrestation de son mari et de ses employés. Elle raconte ce qui s’est passé cette nuit-là: «Le ministre est venu au restaurant comme d’habitude car c’est notre client.» A 21 heures, poursuit-elle, mon mari et moi sommes sortis pour rendre visite à nos amis. «Nous sommes revenus à 23 heures et le ministre était toujours au comptoir en train de causer avec ses amis.» Verena Stamm indique qu’ils sont repartis à minuit pour revenir une heure du matin passée. «Nous sommes directement allés dormir et le lendemain nous avons entendu cette affreuse nouvelle que le ministre a été assassiné.»
«C’est farfelu »
Dimanche à 11 heures, raconte Verena Stamm, nous voyons un pick-up rempli de policiers armés jusqu’aux dents investir notre maison. «On ne comprenait rien. Nous avons demandé ce qui se passe. Les policiers nous ont dit qu’ils viennent prendre mon mari pour une enquête. Ils disaient qu’ils avaient un mandat d’arrêt mais je n’ai pas vu ça.» Et de souligner que son mari a été conduit au SNR tout près de la cathédrale.
L’épouse tente alors de voir son mari en vain. Le soir elle parvient à lui envoyer de la nourriture. «J’ai entendu qu’il est mal logé, qu’il dormait par terre dans une salle commune. Mon mari a des problèmes de santé et en plus il est âgé. C’est difficile pour lui de supporter ces conditions.»
Verena Stamm raconte que le lendemain de l’arrestation de son mari, des agents du SNR embarquent ses deux serveurs, Amissi Juvénal et Nadège Nkunzimana. «Ils disaient que ce sont des personnes qui peuvent donner des renseignements.» Mardi, Verena Stamm parvient à négocier pour que son mari ait un matelas et elle lui parle. «J’ai vu le serveur qui n’était pas bien vraiment.»
Une arrestation politique?
«Conclure que nous avons quelque chose à voir avec l’assassinat du ministre parce qu’il a pris le dernier verre dans notre restaurant est très farfelu. Qu’est-ce que nous avons à avoir là-dedans?»
D’après elle, ça fait longtemps qu’on en veut à son mari car c’est un opposant politique. «Mais ce n’est pas un opposant comme les autres. Il a son petit parti politique et c’est tout.» Verena Stamm demande que son mari soit relâché et que les enquêtes continuent. «Personne ne va quitter le pays.»
Les dernières heures du ministre
Avant d’être assassiné, le ministre Emmanuel Niyonkuru sortait du Restaurant «Chez André». Iwacu revient sur les dernières heures du ministre.
Dans les environs de 15 heures, samedi 31 décembre 2016, le ministre Emmanuel Niyonkuru s’est rendu dans le quartier Mutanga nord, zone Gihosha en commune Ntahangwa, dans un bar communément appelé «Kuma carreaux». «Il est entré seul dans le bar et il s’est assis à une table occupée par des amis à lui.», confie un serveur. Toutefois, ce dernier indique que le ministre était venu avec un autre homme dans la voiture. «L’homme est resté dans le véhicule qui était garé à l’extérieur du bar. Il a bu une Amstel et a mangé une brochette. Il est resté tout le temps dans la voiture.» Selon les serveurs, ce sont ses amis qui lui ont offert à boire. «Lui aussi a donné une tournée. Il a payé et il est parti vers 17heures en laissant ses amis ici.» D’après les serveurs, il venait souvent mais pas fréquemment.
«Il est arrivé aux environs de 20 heures. Comme d’habitude, il conduisait lui-même sa voiture et il était seul», raconte un serveur du Restaurant-Bar «Chez André» D’après lui, le ministre Emmanuel Niyonkuru était un fidèle client. «Parfois il venait avec d’autres ministres, des hauts cadres ou avec des hommes d’affaires.» A son arrivée, il s’est assis au comptoir, comme à l’accoutumée.
D’après d’autres serveurs, il est rejoint par des amis avec lesquels il partageait souvent un verre. Il y avait aussi d’autres clients. Ils ont commencé à discuter. «L’ambiance était festive. Le ministre discutait joyeusement avec ses amis», indiquent les serveurs. C’est Nadège Nkunzimana et Amissi Juvénal (les serveurs arrêtés dans le cadre de l’enquête) qui se relayaient pour servir le ministre et ses amis.
Selon les serveurs, il y avait une dame assise au comptoir mais à l’écart du groupe du ministre. «Le ministre se levait de temps en temps pour aller discuter avec elle. Par après, il retournait dans son groupe.»
Ces serveurs affirment que le ministre Emmanuel Niyonkuru est rentré juste après minuit. Au moment de rentrer, poursuivent-ils, Emmanuel Niyonkuru avait une habitude. «Il partait souvent sans dire au revoir aux gens avec qui il partageait un verre. Après avoir payé, il faisait semblant de se diriger vers les toilettes et il rentrait discrètement.» Cette nuit de la Saint Sylvestre, c’est ce qu’il a fait. «Même ses amis étaient surpris de ne plus le voir.» Aux dires de ces serveurs, la dame était partie bien avant.»
>>ECLAIRAGE
Pierre Nkurikiye: «L’enquête est menée de manière professionnelle»
Où en est l’enquête sur l’assassinat?
La police a déjà appréhendé six personnes, les deux gardes qui se trouvaient au domicile du ministre, la femme qui était avec lui, le patron du bar-restaurant «Chez André», ainsi que deux employés de ce même établissement. La police est en train d’explorer d’autres pistes pour que toute la vérité soit mise au grand jour.
Et les premiers éléments de l’enquête ?
Nous avons appréhendé la femme qui doit savoir celui qui a tiré sur le ministre. Si celui qui a tiré était à l’intérieur de la résidence du ministre, la sentinelle doit connaître l’assassin.
Est-ce que la police ne s’acharne pas seulement sur le bar-restaurent «Chez André» ?
Toutes les personnes appréhendées ne sont pas liées à ce restaurant. Il y a les deux sentinelles du domicile du ministre de l’Environnement. L’enquête est en train d’être menée professionnellement.
M. Benoît Ndorimana n’était pas là quand le ministre est rentré? Pourquoi alors son arrestation ?
Il faut laisser les enquêteurs faire leur travail. On ne doit pas être nécessairement avec la victime pendant lecrime. En matière de criminalité, il y a des auteurs matériels pour l’exécution et des auteurs intellectuels ou commanditaires. Le ministre sortait de ce bar, je trouve que c’est l’une des pistes. C’est le cours normal de l’enquête.
Le ministre était avec d’autres personnes ce jour-là, les avez-vous interrogées ?
La femme qui a été appréhendée et les deux sentinelles ont révélé des choses que je ne vais pas citer aujourd’hui par souci du secret d’instruction. S’il y a des arrestations, c’est sur base des déclarations de ces gens-là. Comme vous ne savez pas ce que la femme a dit, ne vous étonnez pas alors si vous voyez qu’il y a des gens qui sont appréhendés.
D’aucuns se demandent pourquoi le ministre n’avait pas une garde pour sa protectionalors que d’après le 1er vice-président, au dernier Conseil des ministres, le ministre en charge de la Sécurité leur avait conseillé d’être vigilants.
Pas de commentaires
Est-ce que le tireur était avec le ministre ?
Le tireur a mis le canon sur la tempe droite du ministre et a tiré trois balles qui ont traversé la tête et ont cassé une des vitres du véhicule. Il n’y a aucun autre impact. Ce qui montre que celui qui a tiré était bel et bien à l’intérieur du véhicule. S’il avait été à l’extérieur, la balle aurait brisé la vitre et atteint le ministre pour sortir de l’autre côté.
A l’intérieur à côté du ministre ou derrière?
Devant, il y avait le ministre et la dame. Le tireur peut être cette dame ou quelqu’un qui pouvait être assis à l’arrière. A voir la direction de la balle et l’impact sur la vitre, il n’y a pas une autre possibilité.
Pourquoi selon vous la femme n’a pas fui si c’est elle l’assassin?
Ce sont tous ces éléments que les enquêteurs vont exploiter car ils ont arrêté la femme.
A-t-elle déjà répondu à ces questions?
Elle a déjà répondu mais l’enquête est en cours et il ne nous est pas permis de révéler aux médias le contenu des déclarations des personnes interrogées. Les déclarations seront consignées dans des procès-verbaux qui seront envoyés au ministère public.
Si ce n’est pas la femme, on peut alors dire qu’il y a un assassin qui court toujours?
C’est pourquoi il y a l’enquête afin de déterminer les vrais assassins.
Avez-vous déjà déterminé les mobiles du crime à ce stade de l’enquête?
Seule l’enquête déterminera les mobiles. Généralement, la police connaît les mobiles d’un crime à la fin de l’enquête.
>>Réactions
Pierre Nkurunziza : « Ce crime ne restera pas impuni»
Sur son compte twitter, le président de la République, Pierre Nkurunziza, a vite réagi : «Le ministre Emmanuel Niyonkuru a été assassiné cette nuit. Condoléances à la famille et à tous les burundais. Ce crime ne restera pas impuni»
Le Gouvernement burundais : « L’acte ignoble fait partie d’une série d’assassinats ciblés »
Le Gouvernement qualifie l’assassinat du ministre « d’acte ignoble qui fait partie d’une série d’autres assassinats ciblés des hautes personnalités d’Etat.» Il exprime « sa vive indignation et condamne ces terroristes » qu’ils soient à l’intérieur ou à l’étranger « ainsi que ceux qui les hébergent et leur accordent l’appui moral et financier.» Le Gouvernement appelle à des enquêtes urgentes pour identifier les auteurs ainsi que les commanditaires de ce crime.
Le Cndd-Fdd : « Les auteurs du crime n’ont rien à offrir aux Burundais que la cruauté et le sang »
Le parti au pouvoir condamne « avec force cet assassinat innommable qui montre bien que ses auteurs n’ont rien à offrir aux Burundais que la cruauté et le sang.» Il demande des enquêtes aux instances habilitées afin de traduire les malfrats devant la justice. Le Cndd-Fdd rend hommage au ministre disparu « pour ses réalisations dans la recherche de la paix et du développement.»
Le Cnared : « Cet assassinat s’inscrit dans le chaos engendré par le 3ème mandat»
Pour le Cnared, quel qu’en soit le mobile, « cet assassinat s’inscrit dans le prolongement du chaos burundais engendré par le 3ème mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza.» Selon cette plateforme des opposants en exil, le président continue d’alimenter le confit burundais qui risque de dégénérer en une guerre civile. Le Cnared appelle à l’arrêt des violences et au dialogue inclusif pour trouver une solution durable à la crise burundaise.
L’Union Africaine : « Rechercher les moyens pacifiques pour arrêter cette spirale de violences »
La présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, condamne cet assassinat, ainsi que d’autres assassinats ciblés et actes de violence dans le pays. Elle appelle au lancement d’une enquête indépendante et crédible sur ses crimes. « J’exhorte les autorités burundaises à rechercher les voies et moyens pacifiques pour arrêter cette spirale de violences.» L’Union africaine reste convaincue que seul le dialogue inclusif et un consensus fondé sur le respect de l’Accord d’Arusha et la Constitution pourront permettre au Burundi de retrouver la paix, la sécurité et la stabilité.
Didier Reynders condamne l’assassinat du ministre Emmanuel Niyonkuru
Sur son compte twitter, le ministère des Affaires étrangères belge forme des vœux de paix et de réconciliation pour le Burundi.
>>Témoignage
« On pleure un homme droit et rigoureux »
Après l’assassinat du ministre Emmanuel Niyonkuru, le monde du sport, du basketball en particulier, réagit.
Christian Manirakiza, ami de longue date et collègue comme arbitre pleure un homme de consensus, droit et rigoureux dans la prise de décisions tant sur un terrain de jeu que dans la vie quotidienne.
«Jamais, il ne pouvait être influencé sous un quelconque motif, peu importe l’enjeu du match pour lequel il officiait. Il était toujours droit dans ses bottes.» Des faits d’armes qui l’ont honoré et conduit à des reconnaissances nombreuses partout où il a passé. Il meurt étant Commissaire FIBA Afrique (Fédération internationale de basketball) et détenteur d’un diplôme d’arbitre international honoraire.
Qui était Emmanuel Niyonkuru?
Depuis le 24 août 2015, il était ministre de l’Eau, de l’Environnement, de l’Aménagement du territoire et de l’Urbanisme. Selon la présidence de la République, Emmanuel Niyonkuru a été élu Sénateur de la circonscription électorale de Muramvya pour le mandat 2015-2020.
Président en exercice de la Conférence des ministres du Nelcom (pays des lacs équatoriaux du bassin du Nil), il était aussi président en exercice de la conférence des Ministres de la Comifac (Commission des Forêts de l’Afrique Centrale, pays de la CEEAC).
Emmanuel Niyonkuru est né le 20 juillet 1962 à Gashingwa en commune Rutegama de la province de Muramvya. Il a fréquenté l’Université du Burundi de 1987 à 1991, dans la Faculté des Sciences Economiques et Administratives où il a obtenu une licence : option Economie Politique.
Du 2 janvier 1992 au 24 août 2015, le ministre assassiné était cadre de la Banque de la République du Burundi (BRB). Il a occupé entre autres le poste de directeur adjoint, de responsable du service Supervision bancaire et Stabilité financière ainsi que de responsable des Ressources humaines.
Il s’exprimait facilement en kirundi, français, anglais et de façon moyenne en Swahili. En temps libre, la lecture, le basket et la marche étaient ses passions.
D’ethnie Tutsi, ce membre du parti Cndd-Fdd est décédé en laissant une femme et trois enfants dont une fille actuellement en Suède.
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Au moment de la publication de cet article, nous apprenons que Bénoit Ndorimana est libre.
A la redaction du journal IWACU,
A votre titre , j,aurais suggerer la deniere journee du fee regrette ministre et le Point sur l’enquete
En Anglais on appelle cette folie satanique conspiratrice » false flag » , seulement ,au Burundi de DD , y est melange un twist de stupidite super- remarquable. Le debut de la fin a deja sonne.Signe . » The sole living prophet »
je doute fort que le burundi a des expert enqueteurs de crimes bien forme.
peut etre la commission verite et reconciliation vas regler ce crime.
Pauvre Burundi
Pourquoi vous ne mentionnez pas que le ministre Niyonkuru avait un différend de taille avec un autre membre du gouvernement qui voulait s’octroyer une parcelle sur les rives du lac Tanganyika et que le ministre lui avait refusé. Ce même membre du gouvernement lui aurait proféré des menaces . Le ministre l’avait confié à certains de ses proches.
@Kabingo Dora
C’est de l’info ou de l’intox?
Vous en savez des choses apparemment sur le sujet. Dites-nous tout!
@ Bakari
La vérité finit toujours par se savoir , ca peut prendre du temps mais la vérité ne se cache pas , c’est le mensonge qui se confectionne trop longtemps. C’est comme les morts du bus Titanic , les responsables ayant commandité l’assassinat qui sont au sein de l’assemblée nationale ou ailleurs sont connus , les anglais ont juré qu’ils ne lacheront rien. Rappelez vous il y avait un ressortissant anglais.Chez eux la vie compte . Mu Burundi bishe umuntu umengo bishe akayabu. C’est énervant. C’est comme la mort de Ndadaye, pensez vous que tous les coupables ont été jugés ? Que nenni. Avez vous encore quelque chose à dire Mr Bakari? Il faut parfois accepter de voir la vérité en face , en avoir honte et demander pardon. Ou continuer à faire l’autruche et se faire couper la tête par les chasseurs. Au Burundi on a toujours pensé par erreur que la solidarité ethnique peut résoudre les problèmes . Jamais , jamais je vous dis . Construisons une sosiété juste et nous serons sauvés ou continuons à nous voiler la face et tout le monde y laissera ses plumes. Regardez la somalie
Kabingo Dora « les anglais ont juré qu’ils ne lacheront rien ». Babivugiye hehe? Tubwire neza turabe ko bodutabara? Uce uduha na lien tubisome izuba riva.
@Ali Rugira
J’ai mes sources et je ne les donnerais à personne pour rien au monde mais je sais que certaines personnes au sein de l’assemblée nationale ou ailleurs tomberont dans les mailles du filet s’elles s’aventurent dans l’UE. Vous le verrez
@ Dora, vous pouvez éclaircir le litige de la parcelle sur les rives du lac? C’est important. Merci
@ Congo
Si je le dis ici sur le site le message sera censuré , le censeur y aura appris la véritéet la gardera pour lui et non pour l’ensemble des internautes . C’est dommage . C’est comme les burundais recherchés par les services de renseignements britanniques pour avoir commandité les morts du bus Titanic , je ne donnerais pas de liste mais certains parmi eux savent qu’ils sont sur la liste , d’autres ne le savent pas. D’ailleurs le parti au pouvoir a tenté d’encourager les anglais à poursuivre les coupables burundais mais visiblement ca n’est pas si facile que cela. Le pouvoir de Bujumbura préfère en découdre pour le moment avec certains opposants tutsi en fermant les yeux sur ses ennemis hutu. Un exemple Mr Ntibantunganya dit et pense exactement la même chose sur le pouvoir de Bujumbura que Busokoza ou Maitre Isidore Rufykiri , mais le premier vient de rentrer et a meme déja un poste de responsabilité et que les deux autres ne peuvent même rêver rentrer au pays. Lorsque je parle de solidarité ethnique je sais ce que je dis. Mais la solidarité ethnique existe chez les tutsi aussi , ne vous en faites pas . Comme disait Albert Camus dans la Peste » tous les animaux ont été atteints par la peste , mais tous n’en moururent pas » . Au Burundi nous sommestous atteint des mêmes maladies mais à des degrés différents , si on ne les soigne pas elles nous tueront tous sans exception.
J’ai des doutes sérieux pour cette explication. Si c’est vrai, pourquoi n’a-t-il pas demandé des gardes du corps préférant déambuler seul d’un bar à un autre à Bujumbura? Je suis sûr que Nkurunziza lui serait venu en aide. Pour une personne de son rang, je pense que yari yiyibagiye en négligeant sa sécurité.
Pourquoi tu l accuses? N est ce pas des types comme toi qui disent toujours et à haut voix que la sécurité est totale , voir même 100%? La question est de savoir pourquoi n avait il pas de garde? Et si il était un mouton noir pour certaines personnes qui detiennent ,plutot qui se sont donnés le pouvoir de vie ou de mort sur toute une voix qui dit le contraire? Des enquêtes devraient normalement commencer là même « POURQUOI N A T IL PAS DE GARDE? »
C est une honte ,une indignation pour tout le pays. Alors cesse de baver et de détourner l attetion,Mr Ali RUGIRA!!!!!