La Fédération Luthérienne Mondiale (FLM) avec l’appui du système des Nations Unies au Burundi a organisé un atelier de deux jours à l’endroit des organisations de la société civile. L’objet de cette rencontre était de restituer et valider les contributions conjointes des Organisations de la société civile pour le 4ème cycle de l’Examen périodique universel (EPU).
Les différentes organisations œuvrant dans la société civile au Burundi ont participé du 29 au 30 septembre dans un atelier organisé à leur endroit par la FLM en partenariat avec le Système des Nations Unies au Burundi et le centre pour les Droits Civils et Politiques. C’était dans le cadre de son projet ‘’Pour la défense des droits sociaux et économiques des femmes burundaises’’.
Dans cette activité, elles ont revu les contributions faites conjointement pour le prochain EPU. Des contributions formulées sous l’assistance des experts en Droits de l’Homme, dont le conseiller principal en Droits de l’Homme au sein du bureau du Coordinateur Résident du système des Nations unies au Burundi.
La FLM se dit satisfaite par le travail accompli par les organisations de la Société civile. Et de juger très pertinentes, les contributions conjointes qui ont été formulées.
« Ces recommandations sont très pertinentes, on assistera à la promotion des droits de l’Homme si elles sont tenues en considération », a révélé Merveille Mugisha, chargée du plaidoyer à la FLM.
L’intérêt de la contribution de la société civile à l’Examen périodique universel, c’est que les Etats membres pourront évaluer et comprendre où le Burundi en est avec le respect des droits de l’Homme, et de pouvoir y formuler les recommandations.
La satisfaction chez les organisations de la société civile
Plusieurs contributions touchant cinq thématiques ont été restituées et validées. Il s’agit entre autres les contributions sur les droits économiques, sociaux et culturels, les droits civils et politiques, les droits de la femme, les droits des enfants et les jeunes ainsi que les droits catégoriels.
Les organisations de la société civile se disent contentes d’avoir participé à l’élaboration des contributions pour le 4ème cycle de l’EPU.
« Je suis très ravie d’avoir participé dans l’élaboration des contributions de la société civile, surtout pour les femmes burundaises vivant dans les établissements pénitentiaires où les avancées ne sont pas encore significatives », a témoigné Gaudence Habonimana, de l’association Ntabariza engagée dans la promotion des droits des prisonniers et de leurs familles.
Même sentiment pour Clarisse Nsabimana et Vianney Kirajagaraye, respectivement des associations des jeunes AJAP et de l’UPHB de la protection des personnes vivant avec handicap.
Cependant, les organisations de la société civile estiment leurs recommandations importantes et ont demandé au gouvernement de ne pas les prendre à la légère.
« Je m’attends à ce que le gouvernement mette en exécution nos recommandations et de pouvoir comprendre la société civile à travers ce rapport », a indiqué Clarisse Nsabimana, de l’Association AJAP.
Signalons que les organisations de la société civile n’ont que jusqu’à 11 octobre pour avoir soumis leurs contributions, qui seront analysées dans le prochain EPU prévu pour le mois de mai 2023.
Quelques recommandations clés restituées
Les contributions apportées par la société civile ont touché sur cinq thématiques.
Pour les droits des jeunes et enfants, les organisations œuvrant dans ce domaine ont demandé qu’il y ait une politique claire d’autonomisation des jeunes, une loi qui traite les conditions des enfants naturels. Elles ont également fait appel au renforcement des initiatives du gouvernement en rapport avec les enfants en situation de rues.
Aux femmes, des recommandations en faveur de leur émancipation socio-économique ont été validées. L’on citerait la mise en place d’une politique visant à soutenir la femme dans l’entrepreneuriat, le renforcement des capacités dans l’élaboration des projets bancables.
« Il faut que la femme soit renforcée sur l’élaboration d’un projet bancable afin qu’elle puisse profiter de la banque qui est venue à son aide », a précisé Gaudence Habonimana, de l’organisation Ntabariza.
Les personnes vivant avec handicap, prônant pour leur intégration dans la vie socio-économique ainsi que dans la politique, ont recommandé qu’il y ait des textes juridiques donnant place aux personnes vivant avec handicap dans les instances de prise de décision.
Elles ont aussi fait appel à l’accès des services sociaux à la base tels que les centres de réadaptations, les mobilités, qui d’après elles, sont encore inaccessibles.