Dans une correspondance adressée au président de la République du Burundi dont Iwacu a eu une copie, Olucome revient sur un crédit rapide de 78 millions USD conclu entre le Burundi et le Fonds monétaire internationale fin juillet.
« Le gouvernement devrait veiller à ce qu’il y ait un processus transparent dans la gestion de ces fonds et dans l’octroi du marché public y relatif », peut-on lire dans cette correspondance du 3 août 2021 signé Gabriel Rufyiri, président de l’Olucome.
Il demande au gouvernement d’éviter ce qui s’est passé avec les fonds de lutte contre le Sida. D’après lui, les cadres de l’Etat fondaient des associations pour bénéficier de ces fonds alors que les malades du Sida n’en tiraient aucun profit.
L’Olucome appelle le président de la République à exiger la publication des membres fondateurs des sociétés gagnantes des marchés publics issus de ces fonds du FMI.
De telle sorte, motive Olucome, aucun cadre de l’Etat n’y bénéficierait. « La loi l’interdit. » Au cas contraire, pour Olucome, les cadres auraient commis les infractions relatives au clientélisme, au favoritisme ainsi qu’à l’incompatibilité.
Pour rappel, le FMI et la République du Burundi ont conclu un accord ad-referendum pour une assistance financière de 78 millions USD au titre de facilité de crédit rapide mardi 27 juillet 2021.
Elle soutiendra les efforts du gouvernement pour lutter contre les impacts de la pandémie de la covid-19, ’’y compris les mesures prise pour soutenir l’économie et la population ainsi que pour renforcer les services de santé’’, comme l’indique un communiqué du FMI du 27 juillet. Et l’approbation de l’accord par le conseil d’administration du FMI est attendue en septembre 2021.
« Il demande au gouvernement d’éviter ce qui s’est passé avec les fonds de lutte contre le Sida. D’après lui, les cadres de l’Etat fondaient des associations pour bénéficier de ces fonds alors que les malades du Sida n’en tiraient aucun profit ». Si c’est vrai c’est qu’on appelle détournement de fonds !