Alors que la population burundaise est confrontée à des coupures électriques répétées, le ministre de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines, Ibrahim Uwizeye, a annoncé un bénéfice de 34 MW en provenance des barrages Kabu 16 et Rusumo Falls. Selon lui, ces nouvelles capacités devraient mettre fin aux fréquentes interruptions de la fourniture d’électricité. Cette annonce a été faite le lundi 8 juillet, aux environs de 17 h.
Le ministre Ibrahim Uwizeye a précisé que les alternateurs des centrales hydroélectriques requièrent encore des essais pour s’assurer de leur bon fonctionnement, mais il a rassuré la population que ces tests seront bientôt achevés. « Nous avons donné espoir à la population qu’il n’y aurait plus de délestages, et nous y sommes presque. Nous avons achevé les essais de 72 heures du premier alternateur de Kabu 16, qui délivre 10 MW, et les tests pour le deuxième alternateur sont en cours », a-t-il expliqué.
Toutefois, le ministre n’a pas caché que des difficultés ont été rencontrées lors des essais des alternateurs de Kabu 16. « Pendant les tests du premier alternateur de Kabu 16, un équipement a été endommagé, ce qui nous a contraints à le remplacer. De plus, lors des essais du second alternateur, un agent de la Regideso a volé du matériel, mais nous avons rapidement corrigé la situation », a-t-il ajouté.
À partir de mardi 10 juillet à minuit, les deux centrales commenceront à injecter une capacité électrique de 34 MW, ce qui devrait résoudre le problème d’électricité dans toutes les localités du Burundi, à l’exception de celles affectées par des pannes techniques. « Nous disposerons de 10 MW en provenance de Kabu 16 à minuit, et également de 24 MW provenant de Rusumo Falls. Ainsi, nous bénéficierons d’un total de 34 MW supplémentaires », a précisé le ministre.
Renouvellement des lignes électriques
Malgré ces avancées, le ministre Uwizeye a souligné qu’il reste nécessaire de renouveler les lignes électriques souterraines, particulièrement à Bujumbura, afin d’acheminer l’électricité vers les zones qui en manquent. « Il nous reste à réhabiliter les vieilles lignes électriques. Nous avons déjà reçu 100 millions de dollars de la Banque mondiale et avons élaboré les termes de référence pour sélectionner un bureau de surveillance qui supervisera ces travaux », a-t-il annoncé.
Le ministre a également révélé que les retards dans les essais de la centrale de Rusumo Falls étaient dus à l’utilisation de mauvaises eaux de refroidissement, causant des dépôts de sédiments qui ont endommagé de nombreux équipements.
Beau discours! En octobre dernier, Monsieur le Ministre Uwizeye nous promettait que:
« Le gouvernement burundais se donne l’objectif d’atteindre d’ici à 2030 un taux d’électrification nationale de 70 % ». Rendez-vous dans six ans.
En 2021, M. Willy Ciza, directeur des Énergies renouvelables et d’Efficacité énergétique au sein du ministère de l’Hydraulique, de l’Énergie et des Mines disait en 2021 que le Burundi avait alors un taux d’électrification faible : 10 % dans les zones à forte concentration et 2 % en milieu rural.
https://www.iwacu-burundi.org/energie-renouvelable-le-taux-delectrification-reste-faible/
Monsieur le Ministre, nous croyons en vos promesses, nous espérons que vous y croyez également.
« De plus, lors des essais du second alternateur, un agent de la Regideso a volé du matériel, mais nous avons rapidement corrigé la situation », a-t-il ajouté. »
Corrections de la situation : 1° : remplacement du matériel volé ? 2° : Sanctions administratives et judiciaires du voleur ?
Santiment de Satisfaction !