Face aux appels et les lamentations de plusieurs caféiculteurs qui n’ont pas encore perçu leur dû, le ministre chargé de l’Agriculture met en garde les sociétés de collecte de café cerise qui ne se sont pas acquittées de leurs responsabilités.
Le deadline pour vendre leurs stocks afin de payer les caféiculteurs, a été fixé pour ce jeudi 21 juillet. Le ministre Déo-Guide Rurema n’y est pas allé par quatre chemins, il a tenu à lire publiquement la liste des coopératives qui doivent de l’argent aux caféiculteurs, appelant la population et l’Odeca (Office pour le développement du café au Burundi) à témoin. Elles sont au nombre de quinze.
Il s’agit des coopératives (1) Soprocafé de Musigati, (2) Abahizi, (3) Cococa, (4) Kanura Tubone Kure de Buyengero, (5) Amajambere n’ikawa de Mwumba, (6) Nyarunazi de Rutegama, (7) Ubwiza bw’ikawa, (8) Duhorere abarimyi, (9) Murima w’insangi de Kayanza, (10) Tuvugire ikawa de Mparamirundi, (11) Yaga ikawa de Kayanza, (12) CCC de Bukeye, (13) Twaranyuzwe de Rubirizi, (14) Ryohora ikawa de Ngozi et (15) Muco w’ikawa.
Le ministre chargé de l’Agriculture n’a pas hésité à verser dans le sarcasme : « Vous remarquerez que toutes ces coopératives portent des noms attrayants, valorisants le café, mais qu’elles exploitent les caféiculteurs sans vergogne ».
Profitant mercredi dernier du lancement à Gashinge dans la commune de Musigati, en province de Bubanza, de la campagne de taille et de paillage, le ministre Déo-Guide Rurema leur a donné toute une semaine pour rétablir dans leurs droits les caféiculteurs et régler les arriérés, la date butoir a été fixé pour ce jeudi 21 juillet.
Passé ce délai, le ministre burundais chargé de l’Agriculture menace de confisquer et de vendre aux enchères les stocks de café de ces coopératives pour indemniser ces caféiculteurs.
Ce n’est pas tout, comme menace pesant sur ces coopératives, elles risquent de se voir rayées de la liste des organisations œuvrant dans le secteur du café sans aucune autre forme de procès.
« Ce n’est pas pour la première fois que des coopératives soient sanctionnées. Elles sont souvent sanctionnées. Je ne savais pas qu’il existait encore de tels agissements préjudiciables », s’est étonné le ministre burundais de l’Environnement de l’Agriculture et de l’Elevage.
Un autre avertissement : « Nous savons très bien qu’il y a des agents véreux chargés de la collecte du café qui traficotent leurs balances pour tricher lors de la pesée, il ne faut pas avoir peur de les dénoncer et de me faire signe si vous les surprenez en train de s’adonner à tels agissements », a met en garde le ministre Déo-Guide Rurema.
CHICHE!…
N ibara ku mutemere
Ariko gayemwe ntimubona ko ibintu vyayanganye !!! Umuntu aragurisha ivyo yabiriye akuya ngo genda uzogaruka kurihwa hanyuma !!!