<doc516|right>Il y a des moments où l’on se sent fier d’être Burundais, comme lors de cette soirée de présentation du livre sur les « Paroles et écrits de Rwagasore » à l’Institut Français du Burundi. Le travail de fourmi de l’historienne Christine Deslaurier nous fait mieux découvrir la profondeur et, disons-le, la splendeur de Louis Rwagasore à travers ses paroles et ses écrits dont certains étaient inconnus ou tombés dans l’oubli.
Pourquoi revenir encore sur Rwagasore ? Parce qu’un peuple a besoin de référence. Surtout quand ses plus belles valeurs sont menacées. Et puis, à la lecture de certains discours, on découvre véritablement l’homme épris de paix et de développement. Comment rester insensible à ces mots lancés dans une lettre ouverte au colon ségrégationniste Albert Maus : {« Une chose est certaine, Monsieur Maus. Il existe un problème dans le pays : celui des petits, et des faibles, et ceux-là n’ont pas de race. (…)Donnons à tous une chance, un droit à s’élever, à s’émanciper, sans distinction de race : ainsi nous aurons mérité du Burundi ».}
Le Prince Rwagasore n’est pas un mythe. Ses paroles traversent le temps et restent étrangement actuelles. Le livre devrait être lu spécialement par nos hommes politiques. Il pourrait les inspirer.
Retenons encore cette belle phrase du Prince : {« Je peux vous assurer que les victimes des injustices sauront s’imposer contre tout régime qui leur refuserait des droits essentiels (…) tel régime disparaîtrait, c’est dans la marche de l’histoire.»} Qui dit mieux ?