Mardi 16 juillet 2024

Politique

Fidélité Ishatse de VOA : «Je suis soulagée»

12/10/2016 1
Fidélité Ishatse : «Ma conscience n’était pas tranquille»
Fidélité Ishatse : «Ma conscience n’était pas tranquille»

«La libération ce mardi de Norbert Manirambona, gérant de la Microfinance Iteka, une de mes personnes-ressources, arrêté vendredi dernier avec moi à Bukemba dans la province de Rutana au sud du Burundi, est une très bonne nouvelle», lance cette correspondance de la Voix de l’Amérique ce mercredi 12 octobre.

«C’est un ouf de soulagement. Sachant qu’il est en prison, privée de liberté, ma conscience n’était pas tranquille.

Je me sentais en partie responsable de son calvaire. J’étais inquiète sa famille et pour ce qui pouvait lui arriver», lâche Fidélité Ishatse.

Un bémol : «D’une part je suis contente, mais d’autre pas, il y a des soucis à se faire pour notre métier. Si on commence à emprisonner nos personnes-ressources, des gens à qui on a parlé ou interviewés, c’est troublant. C’est quelque part une sorte d’intimidation. J’ai peur que mes sources d’informations ne tarissent un jour», s’alarme cette journaliste.

C’est sur une décision du procureur de la République à Rutana que Norbert Manirambona a été libéré, il y a eu intervention du sous bureau du Haut-Commissariat des droits de l’Homme de Makamba. Il était accusé d’atteinte à la sûreté de l’État.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. roger crettol

    Heureux dénouement, pour ce cas-ci. D’autres prévenus sont moins visibles et ne bénéficient pas des mêmes soutiens.

    IWACU fait bien son travail, et sa contribution est précieuse. Le silence et l’ombre favorisent toutes les dérives …

    Le combat n’est pas terminé – pour plus de transparence, d’honnêteté et de respect. Respecter ses amis n’est pas très méritoire; respecter ses adversaires l’est davantage, mais reste souvent hors de portée des puissants.

    Je trouve pervers de s’en prendre de cette manière à des personnes rencontrées par un(e) journaliste; cela veut dire que les contacts sont à priori dangereux, et c’est faire porter au (à la) journaliste la responsabilité de ce qui pourrait arriver à « une source d’information ».

    Voie libre à l’arbitraire, à la suspicion et à l’intimidation – les valeurs de référence du Souverain Royaume de Misère.

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