La personne-ressource qui accompagnait la correspondante de la Voix de l’Amérique arrêtée ce vendredi 7 octobre vers 14 heures à Bukemba dans la province de Rutana, au sud et du Burundi puis relaxée à 18 heures, n’a pas encore été relâchée par la police.
Ils étaient ensemble à Gihofi où cette journaliste faisait un reportage sur la Microfinance Iteka initiée par Margueritte Barankitse connue sous le nom de Maggy, la représentante de la Maison Shalom, aujourd’hui en exil.
«Je suis inquiète pour Norbert Manirambona, le gérant de cette microfinance. Je n’ai pas la conscience tranquille. Quelque chose de mal peut lui arriver», a-t-elle lâché après une profonde respiration.
«Jusqu’à présent, on ne lui a pas encore signifié le motif de son arrestation. Il est toujours au poste de police à Bukemba. J’ai parlé à sa femme. Elle est désemparée. Elle m’a dit que son mari a été enregistré, c’est tout. Rien sur le motif de son arrestation», indique cette correspondante de VOA.
Elle raconte : «On ne lui a même pas posé beaucoup de questions quand des agents de la police de roulage nous ont arrêtés à Bukemba. Après avoir remis les documents demandés, ils nous ont intimé l’ordre d’attendre des gens qui nous cherchaient pour aller au poste de police».
Elle poursuit son récit : «J’étais pressée et je voulais regagner Bujumbura avant la tombée de la nuit. Et c’est quand j’ai demandé de me faire accompagner par un des policiers que j’ai vu plusieurs policiers avec quelques civils sur des motos venus nous arrêter. C’était au moins cinq motos réquisitionnées et il y en a qui étaient à trois sur une moto».
Un interrogatoire d’un autre genre
«Je ne comprenais pas ce qui nous arrivait avec mon guide, ils nous ont escorté jusqu’au poste de police. Ils m’ont pris tout mon matériel : enregistreur, téléphone portable, mon badge de même que les documents du véhicule. Ils m’ont demandé mon accréditation de même que ma carte de presse et l’ordre de mission. J’ai dit que je n’étais étrangère et que le CNC n’a pas encore délivré ces cartes», s’est-elle justifiée.
«On m’a signifié que j’étais mise aux arrêts, privée de liberté. Ils m’ont ordonné de m’asseoir. J’ai obtempéré. Et c’est là que l’interrogatoire a commencé. Les questions fusaient de partout. Même un des civils qui était avec ces policiers me posait des questions. J’ai appris que c’était le chef des Imbonerakure, la jeunesse du parti au pouvoir. Le commissiare régional était là de même que le chef de poste. Il y avait un OPJ et quelques civils », relate Fidélité Ishatse.
Par après, indique-t-elle, même le procureur est venu. «Après quelques conciliabules, ils m’ont appelée. Ils me reprochaient de ne m’avoir pas fait annoncer chez les administratifs avant de faire mes reportages. Ils me disaient qu’il fallait demander une autorisation. J’ai dit que c’est nouveau».
Libérée après 4 heures de privation de liberté, cette correspondante de VOA demande que sa personne-ressource soit relaxée. «Je ne sais pas si indiquer le chemin à un journaliste ou répondre à ses quelques questions constituent un délit ?», se demande Fidélité Ishatse.
Libérée? Laissez-moi douter car à des degrés divers, nous sommes tous prisonniers d’un système qui avait pourtant suscité beaucoup d’espoir à ses débuts.
Bravo! les comités mixtes de sécurités doivent jouer leur rôle, veiller à la sécurité des personnes et du pays.
Une République bananière qui l’affirme haut et fort et ne fait que s’enfoncer dans le désordre tant sécuritaire que diplomatique ! C’est le chaos. One sait plus qui fait quoi, qui commande qui ? Ce pays meurtri est vraiment tombé de très haut… ! Qui le tirera du gouffre, qui sauvera le Burundi?
J’écoutais hier le discours de Mr NDAYISHIMIYE Evariste parlant au nom de son parti, à Cibitoke je crois, et j’ai failli m’évanouir. Selon ce Géneral qu’on nous disait fin diplomate (sic), enfin d’apres lui dans une recente interview a Iwacu d’ailleurs, les centaines de milliers de Burundais qui ont fui la violence, les exécutions extrajudiciaires, viols et autres violations inacceptables des droits de la personne humaine ne seraient en fait que des paresseux, en plus des peureux qui n’ont aucune richesse au Burundi à protéger d’où la fuite… ! Quand on parle seul et que personne n’a le droit de répliquer, sous peine d’arrestation et probablement tortures par les Imbonerakure ou autres SNR, c’est aussi dangereux car on se croit tout permis d’où dérapages, paroles irreflechies et scandaleuses…. ! Si le ridicule tuait certains de nos dirigeants ne seraient plus de ce monde de ce monde et ce depuis très longtemps… !
Sorry mam for what you have been through. get on your knees and thank God who gave you more days to live. You would have been killed in the wink of an eye like Bigirimana Jean and several Burundians who did not get chance. May god who protected you set free our beloved country and give a harsh punishment to those who are manhandling his people.
Précieux, indispensable IWACU ! Merci pour votre sérieux et votre travail !
-rg-
C’est grave, grave!!!!!I Il nous faut des passeports pour se deplacer dans notre pays le Burundi??????????.Des laissers-passer ou autorisations de visite???? Prisonniers dans notre propre pays!!!!!!!!C’est la fin du peuple burundais.
Agahunda ahoroshe, KIRITAHWA !!!!!