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Santé

Fibromes, des tumeurs bénignes à ne pas négliger…

16/02/2017 Commentaires fermés sur Fibromes, des tumeurs bénignes à ne pas négliger…

Même si elles ne se développent pas en cancer, les fibromes peuvent occasionner des complications. Eclairage d’un gynécologue.

Un fibrome peut peser quatre kilos voire plus. ©Droits réservés
Un fibrome peut peser quatre kilos voire plus. ©Droits réservés

Selon des études épidémiologiques, fait savoir Pr Salvator Harerimana, gynécologue au Centre Hospitalo-universitaire de Kamenge (CHUK), entre 30 et 40% de femmes seraient porteuses de fibromes. Toutefois, il fait remarquer que ces tumeurs s’opèrent facilement dans la plupart des cas.

K.M. a subi une opération chirurgicale pour lui retirer cette tumeur en 2011. Elle était âgée de 19 ans. «J’ai passé une mauvaise année», se rappelle-t-elle. Début 2010, K.M. décide de consulter un gynécologue à cause des douleurs, situées dans le bas ventre, qui devenaient de plus en plus insupportables.

«J’ai fait une échographie, néanmoins, le médecin n’a rien vu.» K.M. affirme avoir enduré les douleurs pendant toute une année. « Mon ventre a commencé à gonfler, c’était terrifiant, je ne pouvais même pas me courber pour torchonner. Dans le quartier, les voisins croyaient que j’étais enceinte. »

Plus les jours passaient, se souvient K.M., plus les douleurs devenaient de plus en plus aiguës. «Mon cycle menstruel avait complètement changé. J’avais les règles deux fois le mois. C’était très embarrassant.»

En janvier 2011, K.M., n’en pouvant plus, décide de consulter un autre gynécologue. « C’est cette deuxième consultation qui m’a sauvée. Le médecin a réussi à diagnostiquer un fibrome. » En février de la même année, elle confie s’être faite opérer une tumeur de plus de quatre kilos.

Les fibromes associés à des complications

Quoique son cycle menstruel reste irrégulier, K.M. affirme qu’elle s’est remise de l’opération. «Je suis rentrée une semaine après l’opération et je me porte maintenant bien.»

F.M., la cinquantaine, dit avoir connu le même souci en 2013. Alors que sa dernière grossesse remontait à vingt ans, elle a développé un fibrome. «Aussitôt que mon gynécologue l’a diagnostiqué, je me suis faite opérer. A mon âge, je ne peux me permettre de négliger une maladie.»

Tout en admettant que les causes de cette tumeur, qui se développe au niveau de l’utérus, ne sont pas déterminées, Pr Harerimana fait savoir que les fibromes se développent chez les femmes en âge de procréer et régressent en principe après la ménopause. « Les scientifiques associent cependant les fibromes à une augmentation des œstrogènes.»

Il ajoute que, dans la plupart des cas, les fibromes ne présentent pas de symptômes. «Par contre, les femmes peuvent avoir des saignements abondants pendant ou en dehors des règles, voir leur ventre se gonfler, ou avoir des troubles digestifs ou urinaires.» Cela se produit, précise-t-il, quand le fibrome se localise dans la partie interne de l’utérus (fibrome intra cavitaire).

Il souligne que le fibrome, en fonction de sa taille, peut compresser les parties voisines, comme le tube digestif, les intestins, voies urinaires, etc.

Il conseille, par ailleurs, aux femmes de consulter à la manifestation de ces effets. Le Pr Harerimana indique qu’une opération chirurgicale en vient à bout. Il précise que la taille des fibromes varie : «Ils peuvent être très petits ou alors peser plus de cinq kilos.»

Ce gynécologue signale que les fibromes qui ne sont pas compliqués peuvent ne pas être traités. « Mais quand ils causent des hémorragies provoquant des anémies ou si leurs tailles dépassent six ou huit centimètres, ou encore sont associés à un problème de conception, une opération chirurgicale s’impose. »

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