Dimanche 24 novembre 2024

Environnement

Sept foyers de feux de brousse au nord et au sud du pays : un crime organisé ?

Ils se sont tous déclarés ce lundi 26 août à la tombée de la nuit. Du jamais vu depuis 1993, au début de la crise …

Mamert Sabushimike, activiste écologiste ©Iwacu
Mamert Sabushimike, activiste écologiste ©Iwacu

Mamert Sabushimike, activiste engagé dans le combat pour la protection de la nature, énumère cinq foyers déclarés au sud du pays : la réserve de Vyanda, les localités de Mburamazi et Nyakayonga où 500 hectares de pinus plantés grâce au financement de la Banque Mondiale en 1980 et une essence rare et protégée, l’ingongo (branchystegia),sont partis en fumée. « C’est la cinquième fois que la réserve s’embrase cet été », a-t-il déclaré.

Pour la première fois, la réserve protégée de la Kibira de Bururi a été la proie des flammes. Police, armée et population sont vite intervenus pour arrêter le feu, contrairement à Vyanda où l’administration est restée passive. « Pour la deuxième fois cet été, le feu s’est déclaré dans la localité de Rukonwe, à cheval entre les communes Mabanda et Nyanza-Lac », dira-t-il. Le dernier foyer au sud du pays est la forêt de Mukungu-Rukambasi à califourchon entre les communes Vugizo et Nyanza-Lac.

Le Directeur Général de l’INECN, Muhamed Feruzi, complète la liste. Il signale des incendies sur la chaîne de montagne Mukinya, entre les communes Ngozi et Rukago (en province Kayanza) ainsi que celui de Gasave-Mashenyo dans le parc de Buhinyuza, en province Muyinga.

Les deux acteurs pointent du doigt des pyromanes, des braconniers et certains éleveurs de bétails comme des malfaiteurs qui allument les incendies. Le Directeur Général de l’INECN ainsi que son directeur technique reconnaissent que c’est un fait rare qu’il y ait tant de foyers allumés presque simultanément mais se refusent de s’avancer sur l’hypothèse d’un crime organisé.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. MBIKIJE

    Tuzokwisamburira ko nk’impene dusigare mu gahinga ata giti na kimwe kigihagaze, ata catsi kikimera mu Buurundi, ata gikoko na kimwe tugisigaranye…! Buzoba ubugararwa inzara itunyike sindababesha..! Mais où est l’administration dans tout cela…? C’est scandaleux..! Abo bantu baturira barondera imiyonga bakwiye guhanwa bimwe biboneka kuko inka bihembe, ingwiza murongo atari ukonona ibidukikije nta kindi zimaze….!! Nta n’ilitiro imwe y’amata zigitanga..! Dukwiye kuzihonya zose tukiyungunganya umuntu wese akaronka isayiwere imwe…agatunga iyo, ntive i muhira ngo ije kwonona ibidukikije…!!! Murabaze uko Nyakubahwa KAGAME yabigenjeje muri projet yiwe yise GIRINKA….??? Erega ubwenge burarahurwa..! Aho mu Rwanda nta nka bihembe ukihabona. Uwuzifise nawe azishize ku musozi ariha amande ateye ubwoba…….Ivy’iwacu ntibigira indongozi niyo ngorane….!! Ni akajagari gusa…!!!

  2. E. Ndayirukiye

    Commentaire
    Il y a (certainement) une suite ou un lien « logique » entre ces incendies des forêts (destruction de l’économie du pays et de son patrimoine écologique) et le phénomène des incendies des marchés, fréquents au Burundi.

    Si nous avions des enquêteurs « à la hauteur » (de leur mission) ils découvriraient probablement des liens possibles entre les auteurs, leurs mobiles, leurs objectifs: feux accidentels, résultant de l’imprudence des habitants, ou, au contraire incendies criminels, l’oeuvre de malfaiteurs « professionnalisés » (attentat par vengeance ou par spéculations économiques?) Il se pourrait que ces « accidents » devenus trop fréquents et comme « programmés » ne viennent pas forcément du côté qu’on croirait de prime abord, c.à.d. de vulgaires pyromanes « affamés ou imprudents ». Malheureusement, aucune hypothèse n’est à exclure, ce qui n’est pas sans susciter quelques inquiétudes.

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