A 71 ans, l’ancien ministre de Finance sous Buyoya s’est éteint vendredi 15 janvier à Bujumbura. Les Burundais garderont dans leur mémoire l’image d’un gestionnaire rigoureux.
Qui rendra un hommage plus élogieux à l’ancien ministre aux cheveux tout blancs que le Pr Gilbert Midende, son collègue au gouvernement de Buyoya I ? « Je suis persuadé que le ministre Gérard Niyibigira aura été, au Burundi et même en Afrique, le premier dans la bonne gestion des finances de l’’Etat. Je ne suis pas le seul à le savoir ». Ces mots sont tirés de l’éloge funèbre prononcé au cimetière de Mpanda ce mardi 19 janvier avant que la dépouille de feu Niyibigira ne fut portée en terre.
Selon ce professeur, l’homme de Ntega (province Kirundo, 220Km au nord-est du pays, à la frontière avec le Rwanda) a géré la caisse de l’Etat en bon père de famille. « Dès le début de l’année, le ministre Niyibigira savait ce qu’il fallait servir les Burundais, secteur par secteur. Il savait ce qu’il garde en réserve pour eux ». L’homme à la santé qu’on disait frêle, gérait, pourtant, les finances d’une main de fer. « Après avoir arrêté ses calculs, même le président de la République ou le premier ministre ne pouvait le convaincre de changer.» Et de révéler que les membres du gouvernement se plaignaient de son intransigeance. Mais le président de la République et le premier ministre avouaient face aux ministres plaintifs : « Non plus, nous ne pouvons le faire revenir sur sa décisions ».
Au nom de la douzaine d’anciens ministres (sous Buyoya pour la plupart), des amis et de la famille du défunt, le Pr Midende rend aussi un hommage très appuyé au ministre Niyibigira pour sa lutte contre la gabegie et les malversations : « Les détourneurs savaient que chaque denier public était bien comptabilisé et sa gestion bien inspectée. Les contribuables et les percepteurs d’impôts et taxes, personne ne se lamentait de lui ». Et de lâcher dans son panégyrique : « C’est grâce aux mérites de feu Nibigira que le Burundi tient encore debout ».
Au-delà de la compétence, l’intégrité et le patriotisme
Ce père de deux filles (Béatrice et Alexandra) était détenteur d’un doctorat en économie financière de l’Université de Prague où il a convolé en justes noces avec une Polonaise. Hormis la fonction de ministre (Finances et Plan), il sera directeur de banques, administrateur dans plusieurs banques locales et de la sous-région, président du Conseil Economique et Social, professeur à l’Université du Burundi et conseiller à la présidence de la République.
A l’étranger, il a été gouverneur à la Banque Mondiale et à la BAD, directeur de la planification au CEPGL. Pour ces prestations, il reçut de l’Etat français la décoration de « Commandeur de la Légion d’honneur », la plus grande dans ce pays. En politique, ce « mushingantahe » (un homme intègre) fut député du parti Uprona.
Par-dessus tout, l’homme qui assaisonnait ses conversations de blagues et d’humours assortis d’un petit conseil était un grand patriote. « Mes enfants, je pars mais qu’à cela ne tienne. Ma grande tristesse est que je pars au moment où le Burundi, ma patrie implose. Aussi vous demandé-je, mes enfants de faire tout votre possible pour que la paix revienne ». Tels furent ses derniers mots aux infirmières à son chevet.
Induru za Rufyiri na Faustin Parcem ntiyari kuzikira nawe nyene , niyigire amahoro!
À l’époque, l’OLUCOME n’était pas là nonplus pour vérifier.
Soyez juste et non pas toujours entrain de dénigrer les autres…Demandez-vous seulement combien de maison il avait et s’il vivait dans le luxe …après avoir été ministre des finances pendant si longtemps..comparez avec les ministres DD et leurs somptueuses villas et leurs comptes en banque bien garnis au Burundi et à l’étranger acquis dès le 1er mandat en 5 ans et vous pourrez lui rendre justice !!!…c’était un homme intègre …même s’il ne pouvait pas emprisonner abarya ibiturire bose, lui ntiyabirya ! Abarundi yoba yaraririye ibiturire ne se généraient pas pour le dire.
Mushingantahe Nibigira niwigire amahoro warakoze uko ushobora.
Question Dieu aie son âme!
Reka basha yakoze nk´abandi! None kuri Buyoya uBurundi bwarateye imbere? La corruption au sein du Ministere des Finances battait son plein ! Reka reka mutama niyigire amahoro ariko mureke kuvuga ngo yakoze ibiangaza!!
Il a, sans doute , sa place à la droite du Père et garderons le souvenir de celui qui aura le plus servi sa patrie avant de se servir lui-même et les siens.-
Gérard NIBIGIRA était un homme très fort qui réellement assaisonnait ses conversations de blagues et d’humours .En 2012 , à SAFARI GATE , je me souviens nous étions dans un grand atelier Sur le Changement de mentalité organisé par Le Conseil Economique et Social dont il était le Président .C’était dans le cadre de la Vision Burundi 2025. DU coup , le modérateur nous a demandé tous de fermé les yeux une minute et de dire chacun ce que sera le Burundi en 2025. Alors le Modérateur a demandé a Gérard NIBIGIRA comme président de l’atelier de donner la vision qu ‘il a eu sur le BURUNDI de 2025 ; et lui de répondre : MOI EN 2025 JE NE SERAI PLUS. Tout le monde est soudainement mort de rire et on a clôturé le sujet.
Mais akiri ministre des Finances aba Vérificateurs des Impôts (verimpo ) tutibagiye aba Douanier bari baranyomoje mukwiba. Ko atabafata ngo abashire mu Mpimba? Aho vyaramunaniye! !
Que le Dieu tout puissant l’accuille dans son royaume et qu’il fortifie sa famille en ces moments de dures epreuves.
Que la terre lui soit légère. Honte à ce monde impitoyable qui ne voit que les finances
Un vrai homme comme on en aura plus jamais comme lui. Lorsqu’il était ministre des finances , c’est le seul cabinet d’un ministre ou on pouvait se rendre et en sortir content grace à l’acceuil si bienveillant et chaleureux de Christine.