A la veille du nouvel an, les vendeurs dans les différents marchés déplorent le manque de clients. La spéculation en serait la principale cause.
Au marché de la zone Buyenzi, dit ’’Ruvumera’’, peu de bousculade pour entrer faire des courses. Les stands de viande et de poisson sont presque vides. Les clients viennent au compte-gouttes.
Selon Fiston Kwizera, depuis le matin aucun client ne se présente devant son stand de poissons.
Omar possède un stand de viande de bœuf, il raconte qu’il vient de compter 3 clients depuis le matin. Il révèle que le client le plus offrant a acheté 3 kg seulement.
Dans les stands de fruits et légumes sur l’avenue France, les clients se font rares, toutes les vendeuses sont nerveuses. Mme Ndikumana révèle que les pertes subies pour des marchandises invendues sont évaluées à plus de 300 mille BIF.
Elle confie qu’elle pleure plus pour son argent dépensé dans les approvisionnements que pour ce manque de clients.
D’après une autre vendeuse, ce manque d’engouement des clients s’observe beaucoup plus cette année par rapport aux années précédentes.
Noël Nkurunziza, porte-parole de l’Association burundaise des consommateurs (Abuco) explique que ce manque de clients est dû à la spéculation observée sur le marché, et surtout pendant les fêtes de fin d’année.
A ce phénomène, ajoute-t-il, s’il ajoute l’insuffisance des moyens pour certains consommateurs.