Parmi ses revendications, la Confédération des syndicats du Burundi, s’insurge contre ce qu’il qualifie d’ingérence politique dans l’organisation des syndicats.
Selon Tharcisse Gahungu, conseiller général de la Cosybu, les syndicats ne sont pas des partis politiques. « Il y en a qui n’hésitent pas à les taxer de partis d’opposition, ce qui concoure à désorienter les travailleurs. La Cosybu ou tout autre syndicat ne fait que plaider pour l’amélioration des conditions de travail ».
Dans son message au cours de la célébration de cette Journée internationale du travail et des travailleurs, marquée par un long défilé constitué d’employés et d’employeurs du secteur public et privé, la Cosybu est revenue sur les grandes préoccupations des employés burundais.
Cette Confédération des syndicats a entre outre cité la cherté de la vie qui devient de plus en plus une triste réalité dans le pays. « C’est un secret de Polichinelle, les prix des produits de première nécessite ont monté, les gens n’arrivent plus à avoir à manger comme il le faut ce qui est source d’une santé précaire ».
La Cosybu parle également de retard enregistré dans la mise en application de la politique d’harmonisation des salaires. « Les travailleurs burundais viennent de passer 7 ans sans que leur salaire observe une quelconque augmentation, heureusement que le président a décrété que d’ici 5 ans l’harmonisation sera déjà effective ».
Parmi les préoccupations soulevées par la Cosybu, il y a la pension des retraités annoncée depuis juin 2020 mais qui peine à entrer en application.
Pour Tharcisse Gahungu, il est grand temps qu’il y ait un dialogue sincère entre les employés et les employeurs et que cessent tout bras de fer. « Des décisions sont souvent prises à l’insu des employés, souvent il y a absence de dialogue ».
La Confédération des syndicats du Burundi dénonce aussi la décision du gouvernement d’interdire le retenu à la source des cotisations syndicales. Selon Tharcisse Gahungu, cette décision est venue perturber le fonctionnement des syndicats.
En mairie de Bujumbura, les cérémonies marquant la Journée internationale du travail et des travailleurs se sont déroulées au terrain de à l’ETS de Kamenge.
C’est la première vice-présidente de la Chambre haute du parlement, l’Honorable Denise Ndadaye qui a représenté le président de la République.
Notons aussi la présence dans ces cérémonies des différents cadres du gouvernement, des institutions privées et étatiques, ainsi que des hauts gradés de l’armée et de la police.