Théodore Kamwenubusa, président de l’Association des employeurs du Burundi (AEB), dénonce ce qu’il qualifie de ’’justice partiale’’. Les tribunaux donnent injustement gain de cause aux employés. Il l’a déclaré ce mardi 1er mai à Bujumbura lors de la célébration de la journée internationale du travail.
Les employeurs perdent dans 80% des procès les opposant aux employés. Pourtant, ils respectent scrupuleusement tous les engagements qui les lient à ces derniers. Pire, tient-il à souligner, ces procès impliquent beaucoup d’argent.
M. Kamwenubusa prévient : «Si cette injustice persiste, c’est un obstacle à la venue des investisseurs étrangers au Burundi».
Célestin Nsavyimana, vice-président de la Confédération des syndicats du Burundi (Cosybu) n’en revient pas. C’est une arrogance des employeurs face à leurs employés : «Les fédérations des syndicats rejettent ce mensonge». Ils licencient les employés en violation des lois : «Les employeurs ne consultent même pas les conseillers juridiques de leurs sociétés».
D’après lui, les patrons ont adopté une mauvaise stratégie. Ils interjettent appel en vue de décourager les plaignants. Ce syndicaliste appelle aux respects notamment du Code du travail. Car, explique-t-il, un employé arbitrairement remercié qui obtient gain de cause a droit aussi aux dommages et intérêts.
Et d’estimer que les licenciements illégaux diminueraient si les employeurs devaient payer les dédommagements avec leurs propres moyens.
De son côté, Gaston Sindimwo, Premier vice-président de la République, exhorte les employés et les employeurs à la concertation. Il leur assure quant au soutien du gouvernement. Par ailleurs, l’élaboration d’un cadre régissant ceux du secteur privés est sur le point d’être achevée.
Signalons que le défilé en marie de Bujumbura a eu lieu au terrain du lycée Scheppers de Nyakabiga.