Après le cinéma mobile datant de la période coloniale, le Festival International du Cinéma et de l’Audiovisuel du Burundi (Festicab) a relancé l’activité en effectuant une tournée à l’intérieur du pays, du 12 au 18 septembre.
<doc5283|left>15000 personnes, de sept communes des quatre coins du pays, ont assisté au cinéma mobile. Le Festicab l’a réalisé grâce à l’appui de la Brarudi et à l’équipement de projection obtenu de l’Ambassade des Etats Unis au Burundi.
Joseph Kapoma de Burundi Film Center (BFC), qui animait l’activité, témoigne : « La réaction des spectateurs était extraordinaire de par leurs rires et leurs commentaires. A la fin de chaque projection, le public demandait de prolonger et nous étions obligés de choisir démocratiquement des propositions de films pour terminer la soirée en beauté. »
Il ajoute que les participants étaient de toutes les catégories socioprofessionnelles. Selon Léonce Ngabo, président du Festicab, l’objectif de cette tournée était d’organiser une première expérience d’un cinéma de proximité. Ainsi, poursuit-il, c’est une occasion pour les populations qui n’ont pas accès à la programmation des éditions du festival, de voir en plein air les meilleurs courts métrages en kirundi, réalisés par des Burundais.
Il souligne que cette activité sera intensifiée. « Nous pourrons passer dans différentes communes d’une province donnée et dans les écoles à régime d’internat », précise-t-il.
Alexandra Sindahera, chargée de la communication à la Brarudi, explique pourquoi la brasserie a investi dans cette initiative : « Nous sommes une entreprise populaire et nous devons atteindre les gens de l’intérieur. C’est une façon de leur montrer que le cinéma n’est pas seulement pour les gens de la ville », indique-t-elle.
Cette activité a eu lieu à Rumonge, Nyanza-Lac, Makamba, Rutana, Karuzi, Kirundo et Kayanza. 19 courts métrages ont été projetés pendant plus de 2 heures, dans chaque localité.
Pour valoriser les talents des jeunes, des maisons de production comme BFC, ABCIS, COPRODAC etc. peuvent aider techniquement. Le Festicab, qui en est à sa quatrième édition, organise des formations pour de jeunes réalisateurs et des techniciens, des journalistes culturels, etc.