Pour le cinquantenaire de l’Indépendance du Burundi, le FESTICAB a cherché de nouveaux partenaires pour enrichir la programmation de films évoquant l’époque coloniale et la lutte pour l’Indépendance.
<doc4107|left>A la veille de la célébration des 50 ans de l’Indépendance du Burundi, en juillet, le FESTICAB présente divers films documentaires relatant le début du colonialisme, par l’arrivée des pères blancs sur le sol africain, l’enseignement forcé du christianisme ainsi que les luttes de divers pays africains (le Burundi y compris) pour l’Indépendance.
D’après le directeur du FESTICAB, Francis Muhire, ces films ont été reçus grâce à de nouveaux partenariats, notamment avec le MRAC (Musée royal d’Afrique Centrale) qui a offert deux films documentaires (Hautes terres d’Afrique, de Marcel Thonnon et Comment voter? Urundi 1960 de Paul Laval) qui parlent de la période et des événements ayant précédé l’Indépendance.
Le KADOC, un centre belge de recherche et documentation sur l’interaction entre la religion, la culture et la société, a aussi conclu un partenariat avec le FESTICAB en lui offrant ‘’Bizimana’’, un film documentaire de Roger de Vloo.
Tourné en 1950 à KIBUMBU, il retrace les mécanismes d’évangélisation du Burundi avant la première guerre mondiale.
Sera également diffusé « Afrique 50 », un film anticolonialiste, réalisé par un français, René Vautier. Censuré pendant 30 ans en France, il sera projeté grâce au partenariat avec l’Institut Français du Burundi (IFB).
Un partenariat riche en couleurs
Un nouveau partenaire du FESTICAB est le KINO. C’est un rassemblement d’artistes québécois de la vidéo et du cinéma. Comme le souligne Ngabo Léonce, président du FESTICAB, le KINO viendra, pour la première fois, en Afrique, donner une formation pour la réalisation d’un court-métrage en une seule journée.
Le FESTICAB a aussi comme partenaire la fondation Blender (Pays-Bas) qui a donné trois films d’animation pour la catégorie panorama, ainsi que le « Cinéma tour mondial » de Rotterdam (Pays-Bas) qui a envoyé quelques films.
D’après le directeur du FESTICAB, de nouveaux appuis ont également été enregistrés comme ceux de la coopération Suisse et de l’ambassade des Etats-Unis au Burundi qui a donné cinq films documentaires pour la catégorie hors-compétition.
Selon lui, ces partenariats sont très bénéfiques pour tous ceux qui s’intéressent au cinéma, et surtout à l’histoire du Burundi. « Ils nous aident à replonger dans notre histoire grâce aux films d’archives que nous recevons de leur part » déclare-t-il.