Pour cette 4ème édition du FESTICAB (Festival International de cinéma et de l’audiovisuel du Burundi), une légère diminution de productions de réalisateurs burundais est constatée. Seuls quatorze films (fictions et documentaires) ont été sélectionnés, alors qu’il y en avait une vingtaine l’année passée.
<doc4122|left>« Cette année ,nous n’avons pas eu beaucoup de films burundais. Les réalisateurs ont rencontré des difficultés pour terminer leurs œuvres », déclare Songore Natasha, responsable de la programmation au FESTICAB.
Par ailleurs, ajoute-t-elle, les habituels producteurs, qui participaient à la compétition dans les éditions précédentes, sont actuellement occupés par des productions publicitaires ou institutionnelles.
En outre, la sélection des films a suivi des critères rigoureux pour donner une bonne image au FESTICAB et « pousser les réalisateurs burundais à sortir de la médiocrité », souligne Léonce Ngabo, président dudit festival.
Ces critères sont une bonne qualité de l’image et du son, un sous-titrage (en français ou en anglais) de films réalisés en langue nationale,etc.
Malgré cette diminution, les films présentés sont « très diversifiés et très intéressants », assure Mlle Songore.
Pour la catégorie fiction, les films évoquent des thèmes comme l’amour ({Umukundanya}, de Fabrice Iranzi), les violences faites aux femmes ({Pourquoi moi ?} de Venutse Maronka, {Le prix de la vengeance}, d’Ophélie Baransamaje), les difficultés de la vie ({Désillusions} d’Olivier Iturerere, {Nitwa Rehema} de Joseph Ndayisenga et {Le talent caché} de Sandra Simbakwira).
Côté documentaires, les réalisations sont axées sur divers sujets comme l’éducation ({Droit à l’éducation, mythe ou réalité ?} de Clarine Nkurunziza), l’art ({L’artiste burundais} de Christian Elvis Sinzinkayo), le rapatriement des refugiés ({Etranger chez soi} de Q.B. Monique Nyeniteka et Eloge Willy Kaneza), le sport ({La femme et le sport}, de Théodore Ntunga), la paix et le social ({l’homme et la paix} de Julien Kibaya et {Suzanne}, d’Evrard Niyomwungere).
Natasha Songore, déclare également que les films (burundais) de cette année portent des touches originales comme le film ‘’Pourquoi moi ? ‘’ de Venuste Maronka qui est muet, en noir et blanc, racontant les mésaventures d’une jeune fille violée.
Soulignons que seul un long-métrage burundais a été sélectionné, (Ubugararwe, de Célestin Gakwaya) et sera en compétition internationale avec d’autres de l étranger.