A trois semaines de la 4ème édition du Festicab (Festival International du Cinéma et de l’Audiovisuel du Burundi), la programmation des films retenus vient d’être annoncée, dans une conférence de presse par le comité organisateur.
<doc4083|left>Plus de 100 films ont été retenus pour cette année. Comme l’a rappelé Songore Natacha, responsable de la programmation du Festicab, les films, tant nationaux qu’internationaux, seront regroupés dans deux catégories différentes : celle dite compétition officielle et une autre appelée Panorama (hors compétition).
Dans la première, ont été retenus 7 courts-métrages, et 5 documentaires de réalisateurs burundais. Concernant les films internationaux, 10 longs-métrages (dont un, burundais : {Ubugararwe}, de Clément Gakwaya), 12 courts-métrages et 17 documentaires seront en compétition.
En catégorie hors compétition ou panorama, seront diffusés dans différentes salles, 12 longs-métrages, 5 courts-métrages ainsi que 24 documentaires. Dans ce groupe, il y aura également 7 films d’animations (dessins animés) de réalisateurs burundais et étrangers.
Selon Natasha Songore, les films de cette année sont très diversifiés de par leurs sujets (éducation, immigration en Europe, infanticide…) et les genres (comédies, sciences-fictions, drames,…etc.) « Ce sont des représentations des réalités, des préoccupations mais aussi des victoires quotidiennes de l’Afrique», déclare-t-elle.
A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Burundi, le Festicab va aussi présenter en panorama, des films d’archives relatant la période coloniale au Burundi ({Comment voter ? Urundi 1960}, Bizimana) et la lutte pour l’indépendance dans une dizaine de pays africains.
« Le Burundi a un grand potentiel »
« Le Festicab nous prouve que notre pays a un très grand potentiel cinématographique, de par les talents des jeunes réalisateurs», déclare Léonce Ngabo, président du festival.
Selon lui, l’évolution du cinéma au Burundi est en bon chemin car la qualité des films présentés par les réalisateurs Burundais est satisfaisante. Il indique également, que le Festicab affirme de plus en plus sa notoriété à travers les films qu’il reçoit des quatre coins du monde et le cercle des partenaires qui s’élargit chaque année.
Diffuser plus et renforcer les capacités
Outre les huit salles de diffusion déjà disponibles, M. Ngabo indique qu’après le Festicab, sera organisé un ciné-mobile soutenu par la Brarudi, à l’intérieur du pays pour atteindre tous ceux qui n’auront pas vu les films pendant le festival.
Il souligne aussi que beaucoup de formations en écriture, et en réalisation seront dispensées par des professionnels de cinéma venus de l’étranger (Canada, Etats-Unis, Hollande,…).
Rappelons que le Festicab se tiendra du 15 au 22 juin et que les films seront diffusés dans cinq salles de la capitale et 3 autres de l’intérieur du pays (Gitega, Ngozi, Ruyigi).