L’association des parents d’élèves et d’étudiants du Burundi se dit inquiète du sort réservé aux élèves qui étudiaient dans le 4ème cycle des écoles fondamentales récemment fermé par la ministre de l’Education. Pour rappel, une ordonnance de fermeture du 4ème cycle pour 31 écoles privées est tombée lundi 3 septembre. Leur taux de réussite au concours national varie entre 0 et 20%.
Edouard Ndikumasabo, président de cette association, rejette sur le ministère la responsabilité de l’échec de ces élèves. Les enseignants «ne bénéficient plus des formations de recyclage qu’organisait autrefois le ministère». Et d’affirmer que l’inspection générale de l’enseignement n’a pas joué son rôle. «Les défis auraient été détectés à temps et auraient trouvé des solutions».
En outre, le ministère ne fait pas preuve de rigueur dans l’étude des dossiers pour l’agrément des écoles privées. «Les élèves deviennent ainsi victimes des facteurs extrinsèques». Il assure que l’ordonnance est loin d’être un palliatif : «Il vient plutôt empirer la situation».
Sur ce, le représentant des parents d’élèves et d’étudiants appelle la ministre à la réouverture des cycles des écoles sanctionnées. Il n’y a plus de temps pour qu’ils s’inscrivent dans d’autres établissements. «Les écoles ont clôturé l’inscription des nouveaux élèves». Autrement, les élèves de ces établissements sanctionnés sont mis à la rue et leur niveau va diminuer davantage.
La rentrée scolaire 2018-2019 est prévue pour le lundi 10 septembre.