A l’Agence de transport en commun Volcano express, une des agences qui assurent la liaison Bujumbura-Kigali, c’est la désolation totale. Le personnel est occupé à rembourser l’argent aux passagers qui avaient fait des réservations pour voyager vers le Rwanda. Tout est au point mort.
Dans l’agence, tout semble normal. Des clients ? Non. Plutôt les membres du personnel de l’agence, fait savoir Charles Ntirampeba Bagabo, chef de l’agence. Ils sont nombreux et occupent les bancs qui, en temps normal, sont occupés par des passagers en attendant le bus pour partir vers le Rwanda.
Ce personnel était convoqué pour une réunion, indique le chef d’agence : « Je dois leur faire savoir que les activités sont suspendues jusqu’à nouvel ordre. Je dois les renvoyer pour qu’ils cherchent à s’occuper autrement parce qu’il n’y a plus rien à faire dans Volcano express ».
L’agence comptait 9 employés et avait 2 bus qui faisaient la liaison Bujumbura-Kigali-Kampala. Avant la fermeture des frontières du Burundi vers Kigali, Ntirampeba Bagabo avoue qu’ils ont eu de la chance parce que les passagers, que ça soit ceux venant de Kigali vers le Burundi ou vice versa, avaient déjà traversé.
Il regrette ce qui s’est passé et estime que c’est une grande perte pour l’agence, le personnel et les voyageurs. Le pays aussi : « Nous payons du loyer pour nos bureaux ; le personnel ira au chômage avec tout ce que cela provoque comme désagrément ; les passagers ne vont plus faire leurs affaires ou rendre visite à leurs familles et amis de l’autre côté de la Kanyaru ; ils ne vont pas non plus exporter et importer via le Rwanda. Le pays quant à lui va perdre les 144 dollars que les bus payaient à l’entrée comme à la sortie de la frontière », fait-il observer.
Le patron de l’agence précise en effet que pour ses deux bus, Volcano payait 72 dollars par jour et par bus. « Imaginez alors ce que le pays pourra perdre si la frontière reste fermée pendant un mois. Le Burundi et le Rwanda sont deux pays frères. La voie des négociations est la seule qui est bénéfique pour les deux peuples », estime-t-il.
Il rappelle les bons moments que les Burundais et les Rwandais ont vécu lors de la réouverture des frontières en 2022 qui avaient été fermées en 2015. Et d’appeler les dirigeants des deux pays à tout faire pour ne pas enterrer la fraternité que commençaient à revivre les Burundais et les Rwandais.
je pense que la security du pays est plus important que l’argent. comme le dit et le voix, Kagame n’est pas quelqu’un a croire.
Et dans tout ça, ce Kagame perd quoi?
Imikeke n’indagara comme disait l’autre?
Les gens devraient réflechir grand et éviter de pénaliser les populations pour un Oui ou un Non!
Kagame semble être l’enfant terrible des pays des Grands Lacs; il a déjà eu des embrouilles avec tous ses voisins. C’est symptomatique.