Le bureau du coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi a annoncé, ce lundi 4 mars, que l’office du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme a fermé définitivement ses portes.
« La mesure est devenue effective le 28 février », précise-t-il, via un communiqué de presse. Il rappelle qu’en date du 5 décembre 2018, Bujumbura avait exigé sa fermeture. Depuis lors, des discussions avaient été alors engagées sur les modalités pratiques.
La même source signale que, depuis décembre 2016, le gouvernement du Burundi avait suspendu toute collaboration avec cet office. Et ce, au moment où des négociations en vue de la signature d’un nouvel accord de siège étaient en cours.
Malgré cette fermeture, le bureau du coordonnateur résident du système des Nations unies au Burundi apprécie le travail abattu par cet office, durant ses 23 ans de présence. Il cite entre autres la surveillance et la documentation des cas de violations des droits de l’Homme, l’établissement des rapports sur la situation des droits de l’homme, la fourniture des services consultatifs et de coopération technique dans ce domaine à l’intention du gouvernement, des institutions nationales, des organisations de la société civile, etc. « Cet office a accompagné le gouvernement dans la construction et le renforcement de l’architecture nationale de promotion et de protection des droits humains. »
Ledit bureau estime que l’Equipe Pays des Nations Unies au Burundi vient de perdre un membre de taille : « Son absence aura certes un impact sur les interventions du système des Nations unies, surtout pour le citoyen lambda.»
Pour rappel, cet office a été établi en 1995, suite à la crise politique consécutive à l’assassinat du président Melchior Ndadaye.