La fermeture de la frontière Ruhwa au nord-ouest du Burundi avec le Rwanda par le gouvernement burundais a généré des problèmes de circulation des biens et des personnes, impactant non seulement le temps de trajet mais aussi la sécurité des convois. Des commerçants et des chauffeurs demandent la réouverture de cette frontière pour l’intérêt de la population de Bukavu en RDC ainsi que celle de Cibitoke et de Bujumbura au Burundi.
Pour rejoindre Bukavu et avant la fermeture des frontières, les chauffeurs en provenance de Bujumbura passaient par la frontière Ruhwa qui sépare le Burundi et le Rwanda. Ils sont aujourd’hui obligés d’emprunter des itinéraires détournés en passant par la frontière de Gatumba pour rejoindre Bukavu en passant par Uvira.
Un trajet qui prenait autrefois seulement quatre heures est devenue un voyage difficile d’une journée entière. « Pendant nos voyages, nous subissons souvent des pannes de véhicule causées par la route Uvira-Bukavu qui est presque impraticable. Les menaces des bandits armés sont devenues nombreuses en route vers Bukavu », raconte le prénommé Juma, un chauffeur rencontré sur le marché de Siyoni qui fait régulièrement les allers-retours entre Bujumbura et Bukavu.
Des Congolais en provenance de Bukavu, parfois malades et fragiles, qui viennent à Bujumbura pour chercher des soins, font face à des conditions de voyage éprouvantes en utilisant la route nationale numéro 5 de la RDC.
Cette voie, déjà sujette à des défis, n’arrange pas l’état de santé précaire de ces voyageurs. Les secousses, les nids-de-poule et le mauvais état de la route exacerbent les souffrances physiques des patients qui viennent se faire soigner à Bujumbura.
Des prix qui ne cessent de monter
Les conséquences économiques de cette fermeture se font sentir chez les commerçants et les passagers, qui font face à des trajets exténuants et qui enregistrent des pertes financières. Les produits périssables achetés à Bujumbura risquent d’être détériorés avant d’arriver à Bukavu avec ce que cela représente comme pertes en terme d’argent. Bien plus, le prix du transport en commun ainsi que des produits vivriers monte chaque jour.
Les agences de voyages au marché dit Chez Siyoni, notamment l’agence Mupasa, observent une diminution significative des réservations de trajets entre Bukavu et Bujumbura. L’impact économique de cette situation est ressenti non seulement par les chauffeurs et les commerçants, mais également par les entreprises du secteur du transport.
Avant la fermeture de la frontière Ruhwa, un ticket de transport s’achetait par exemple à 40 000 FBu pour le trajet Bujumbura- Ruhwa- Bukavu. Aujourd’hui, il est vendu à 60 000 FBU.
Dans l’immédiat, les chauffeurs et les commerçants qui font la navette Bujumbura-Bukavu demandent une prolongation des heures de fermeture de la frontière de Gatumba jusqu’à 19 h. Cela permettrait une plus grande flexibilité dans les échanges commerciaux et dans les mouvements des personnes entre le Burundi et la RDC.
« Les négociations diplomatiques pour résoudre le différend qui existe aujourd’hui entre le Burundi et le Rwanda sont essentielles pour restaurer la connectivité transfrontalière et atténuer les défis persistants entre les deux pays. Ce qui pourra permettre notamment la réouverture rapide de la frontière de la Ruhwa, » commente un passager.
Jules Bercy Igiraneza
Mais dites moi monsieur le président¡!!!
Ko East African highest court yavuze ko 3ème mandat était illégal.
ibindi mushaka n’ibiki?
Niyombare niwe asahura mu Burundi?
Canke twomuzira twebwe abenegihugu?
Laissez nous faire notre commerce avec nos frères rwandais et congolais.
Niyombare a luttté avec les FDD.
Cher Burundi Govt , le Rwanda ne Vous livrera jamais Les « putshistes » de 2015…Alors fermer vos frontières et passons à Autre chose…Dans 5-10 ans quand Vous Les rouvrirez Vous serez choqués par le différentiel du development entre Les « twins » , quel gâchis…A plus mes frères. Le »mirage » Congolais VA Vous coûter très cher , à bon entendeur salut….
Le differential de développement entre le Burundi et le Rwanda est sidéral.
Même en lisant les communique des deux gouvernements; vous allez remarquer d’un côté une certaine élégance, de l’autre…..(I was going to use a term which would have been censured)
Il y a un signe de différentiel de développement qui échappe à toute spéculation, tout fantasme et tout fanatisme ethnique, c’est le nombre de personnes qui se bousculent aux frontières de ce pays supposé être l’Eldorado. Est-ce bien le cas entre les 2 pays ? J’ai hâte de voir la réponse.
Les mêmes qui font les eloges mais ne vont pas y vivre. Curieusement ce sont les rwandais qui sont plus demandeurs de l’ouverture des frontieres, ils sont fachés contre Bujumbura; Parce qu’il y’a la realité qui n’est pas les chiffres, il y’a la liberté de vivre au Burundi qui fait qu’il vaut mieux etre à Buja qu’à Kigali
A completely useless and anti patriotic measure.
Les pays de cette partie maudite du monde méritent les dirigeants qu’ils ont.
And both the 3 countries are the poorest in the world
Hopeless
Il y a aussi des conséquences qu’on ne perçoit pas facilement car l’information est détenue par des personnes autorisées. Par exemple, les membres de la diaspora et les touristes qui ont un projet de voyager au Burundi, quand ils entendent que le pays a fermé ses frontières avec le voisin et qu’il y a danger d’escalade, certains auront tendance à annuler ou reporter leur voyage. A l’inverse, cette situation d’incertitude peut pousser un certain nombre personnes résidant au Burundi (du moins ce qui ont des moyens) à partir loin pour se mettre à l’abri.
Même si les frontières aériennes sont toutes ouvertes (ce qui est quand même une aberration quand les frontières terrestres sont en partie fermées), il serait intéressant d’avoir les statistiques de l’autorité d’aviation pour savoir si oui ou non cette décision de fermer les frontières n’a pas eu un impact sur le nombre de voyageurs passant par l’aéroport.